A cette heure, il y a cent ans, Français et Allemands luttaient au corps-à-corps. Un siècle s’est écoulé sans que le souvenir du drame de la Grande guerre ne se soit effacé.
La France n’oubliera jamais tous ses soldats morts au champ d’honneur, ses 1 400 000 morts et le cortège des blessés, amputés, brûlés, gazés, qui ont porté tout au long de leur vie les séquelles de leur combat pour la patrie. En ce 11 novembre 2016, je veux leur rendre à tous un vibrant hommage.
Mais se souvenir serait vain s’il ne s’agissait que de commémorer des événements déjà lointains pour les jeunes générations. Nous devons au contraire nous souvenir pour mieux agir !
Dans la lutte mondiale commencée le 2 août 1914 et terminée le 11 novembre 1918, beaucoup de choses ont manqué à notre pays, beaucoup d’autres furent gaspillées, maintes erreurs furent commises. Faute de préparation de nos soldats, de matériels en quantité suffisante et en état de marche, par la faute de crises politiques d’où sortirent sept gouvernements en quatre ans, notre pays subit d’énormes pertes. Nous devons tirer tous les leçons de ce sacrifice.
Au moment où des tensions graves se multiplient aux frontières de l’Europe, où des régimes autoritaires s’y établissent et où le terrorisme islamiste continue à nous menacer, il est urgent de dégager les ressources nécessaires pour financer l’effort de défense assurant notre sécurité, notre souveraineté et notre liberté. Dans cette perspective, les moyens de nos armées doivent être augmentés pour représenter au moins 2,5% de PIB national.
Il faut ensuite refonder de fond en comble notre système politique pour mettre un terme à la crise actuelle et restaurer la légitimité comme l’efficacité de l’exécutif.
Nous devons aussi guérir les fractures qui divisent la société française et rassembler toute notre nation. Car, si la France a pu, il y a un siècle, se saisir de la victoire malgré ses faiblesses et les fautes de ses chefs, c’est grâce à sa cohésion nationale et la mobilisation de son peuple tout entier.
Il convient enfin donner un nouveau souffle à la construction européenne qui a permis à la France et à l’Allemagne de se réconcilier après la Seconde guerre mondiale et à l’Union entière de devenir un espace de paix et de liberté. Après le vote britannique sur le Brexit, l’immobilisme coupable et l’absence de vision de nos gouvernants actuels mettent en péril cette construction et menacent son avenir, ainsi que celui du miracle européen de la paix.
Au regard de tous ces défis et de la situation de la France, il est urgent de passer du temps de la commémoration à celui de l’action ! C’est mon engagement et celui de la France en marche.
François Vigne
Président de la France en marche