Voilà maintenant six mois, François Hollande était élu président de la République.  Quel bilan : si peu de réformes et tant de taxes ! Dépassés par une crise qu’ils avaient voulu taire, le président et sa majorité n’ont eu d’autre politique que d’augmenter les impôts au risque d’asphyxier le pays. La France, inquiète, s’arrête. Les plus fortunés s’enfuient. Nos voisins qui nous veulent du bien, à commencer par les allemands, s’alarment : où va la France ?

En refusant de choisir, le président Hollande a réussi le tour de force de devenir anxiogène, pour ses concitoyens comme pour le monde. Résultat : une cote de confiance du président au plus bas et un pays qui s’enfonce dans la récession.  Pourtant,  François Hollande annonce que le rebond est au coin de la rue. Comme il l’indiquait au Monde le 31 octobre 2012, « nous en sommes à la troisième année de crise. La reprise va arriver, c’est une question de cycle. » Le tort du président est de croire qu’il suffit, pour régler les problèmes, de ne pas décider et d’attendre.

On ne peut que se louer que le Premier ministre ait brisé aujourd’hui, après celui des 35h mardi dernier, d’autres tabous et reconnu qu’il faut changer de politique. Il est symptomatique  que François Hollande, refusant d’assumer le renoncement à sa promesse de campagne de ne pas augmenter la TVA, ait laissé à son Premier ministre la responsabilité de l’endosser.  De même, le dispositif choisi, dont les effets ne deviendront réellement effectifs qu’en 2014, trahit l’incapacité du pouvoir à assumer ses décisions. L’illisibilité et l’incohérence qui en résultent sape désormais la crédibilité de toute mesure, mêmes judicieuse, dès son annonce.

Le président par accident est devenu celui de l’évitement. Frappé d’impopularité,  il se réfugie dans la diplomatie et court le monde. Par peur autant que pudeur, François Hollande refuse à la France, malgré les appels pressants de ses amis, à commencer par Louis Gallois, ou du FMI, le choc de compétitivité nécessaire.  Plus que jamais, notre pays a besoin d’un vrai président. Pour François Hollande, comme pour son gouvernement, un choc de crédibilité s’impose !
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