Emmanuel Macron a enfin démissionné. Il confirme l’impasse de la situation dans laquelle il s’était placé en devenant le premier opposant à la politique du gouvernement. Il fait le choix de sa carrière contre celui de ses responsabilités.
Depuis longtemps déjà, le président de la République et le Premier ministre auraient dû prendre l’initiative de son départ du gouvernement, ainsi que la Constitution leur en donne le pouvoir. Comme pour Christiane Taubira, ils ont préféré lui en abandonner le choix du calendrier.
Les défis économiques auxquels la France est confrontée, ainsi que la situation critique des entreprises publiques dont Emmanuel Macron avait la tutelle, d’EDF à la SNCF en passant par Areva, auraient pourtant exigé un ministre à plein temps, concentré sur sa mission, plutôt qu’un conteur des réformes qu’il souhaiterait mettre en œuvre s’il exerçait un jour le pouvoir suprême…
Emmanuel Macron, c’était des paroles sans les actes, derrière un discours moderne, des pratiques d’un autre âge !
En décidant de ne pas remplacer le ministre de l’Economie et de confier ses attributions à l’actuel ministre des Finances, François Hollande et Manuel Valls indiquent aux Français qu’Emmanuel Macron était inutile.
Il est urgent de mettre un terme aux gouvernements pléthoriques et à ces pratiques d’un autre âge par lesquelles les ministres mettent leur fonction et leur administration au service de leur ambition personnelle. La France a aujourd’hui besoin d’un gouvernement de combat, rassemblé autour d’un président de la République et d’un Premier ministre à l’autorité incontestée pour le seul service de la France.
C’est l’objectif de la réforme constitutionnelle que je propose, avec la France en marche, et prévoyant notamment la limitation à 15, Premier ministre et secrétaires d’Etat compris, du nombre de membres du gouvernement et l’interdiction de l’utilisation des services ministériels pour tout autre usage que l’action et la communication gouvernementale