Chers Amis,

Dans les circonstances actuelles, une seule préoccupation doit nous guider : l’intérêt de la France.

La situation est grave. Elle est dangereuse pour notre nation. Comme l’ont montré les résultats de dimanche dernier, notre pays est profondément fracturé, proche de la crise de nerfs et de la désintégration. Quand 69% des citoyens s’affirment mécontents du choix qui leur est proposé pour le second tour, tout reste possible.

Le premier responsable de cette crise est François Hollande, dont la politique imbécile et le cynisme ont mené la France là où elle est. Mais les principaux dirigeants du PS et des Républicains portent également une lourde responsabilité. En plaçant leurs egos, leurs objectifs de carrière et leurs querelles partisanes au-dessus de l’intérêt national, ils ont délibérément choisi de laisser les candidatures FiIllon et Hamon nous conduire dans une impasse, dont il faut maintenant sortir. Voir aujourd’hui plusieurs d’entre eux se refuser à choisir finit de les décrédibiliser. Le ralliement de Nicolas Dupont-Aignan est du même acabit. Il a l’avantage de faire tomber les masques.

Je comprends la perplexité que peuvent susciter la campagne d’Emmanuel Macron depuis dimanche, ainsi que les fragilités personnelles du candidat. Son bilan de conseiller et de ministre de François Hollande fut médiocre. Les limites de son diagnostic, le flou de son programme, les contours incertains de son éventuelle majorité parlementaire ou son goût des paillettes doivent nous rendre prudents. Mais s’il n’est pas certain que l’élection d’Emmanuel Macron permette à la France d’enclencher son redressement, il est sûr en revanche que celle de Marine Le Pen précipiterait son abaissement.

Voter blanc ou s’abstenir le 7 mai, ce serait prendre le risque du pire pour notre pays. C’est notre responsabilité de lui éviter. Mais il ne s’agit pas de traiter les électeurs de Marine Le Pen ou ceux de Nicolas Dupont-Aignan par le mépris ou de leur faire la leçon. Leurs préoccupations souvent légitimes appellent de vraies réponses. Et il est urgent de leur parler.

C’est parce que l’ancien ministre de François Hollande a laissé la représentante du Front national s’ériger en candidate du peuple et veut réussir tout seul qu’il est aujourd’hui loin d’avoir gagné. Il doit maintenant démontrer sa capacité à rassembler.

Ce n’est pas en opposant la France du haut à celle du bas, les riches aux pauvres, les inclus aux exclus que nous permettrons à la France de repartir de l’avant, mais en travaillant à rassembler son peuple autour d’un projet crédible, juste et mobilisateur pour la nation entière.

C’est ma priorité et celle de l’équipe de la France en marche de nous employer dès maintenant à faire émerger des décombres actuels ce projet permettant d’assurer un avenir meilleur à notre pays, à nos enfants et à nos petits-enfants. Nous avons besoin de votre soutien à tous ! Face aux périls du moment, n’ayons pas peur, prenons nos responsabilités et agissons ensemble au service de la France.

Bon week-end et bon 1er mai à tous !

François Vigne
Président de la France en marche

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