Chers Amis,

Seule une priorité compte : l’intérêt de la France et celui de sa jeunesse, qui vont de pair et ne font qu’un. Cette priorité doit guider l’action publique nationale, à commencer par la lutte contre la pandémie, ainsi que notre politique internationale. Car, derrière l’intérêt de notre jeunesse, c’est l’avenir de la France qui est en jeu !

Une fois encore, l’exécutif donne aux Français le sentiment de se laisser surprendre et déborder par le virus. Il était pourtant clair qu’il y aurait une quatrième vague et qu’il y en aura une cinquième et une sixième, voire quelques autres encore, dont l’intensité s’amoindrira progressivement. Il était tout aussi clair que le variant delta ne pourrait pas être retenu à nos frontières et qu’il deviendrait majoritaire, comme le sera ensuite un nouveau variant plus résistant. C’est la loi de la nature. L’histoire nous enseigne qu’une pandémie dure de 18 à 36 mois. Nous n’en avons donc pas encore fini.

La vaccination devrait permettre d’en atténuer les effets et d’accélérer l’immunité collective. Mais nous ne pouvons pas compter sur les seuls vaccins. Nous devons parallèlement continuer à renforcer notre capacité d’hospitalisation, ainsi que de suivi à domicile, en particulier pour les régions de Nouvelle-Aquitaine et de Bretagne, jusqu’à présent moins affectées et donc moins protégées. C’est à ce prix que nous pourrons éviter de nouvelles restrictions, dont le prix est si élevé pour notre jeunesse. Comme vient de la confirmer une étude menée dans l’Allier et le Puy-de-Dôme, les confinements ont réduit de 40% les capacités cognitives de 7-9 ans. Ils ont aussi fortement dégradé leurs conditions physiques. C’est pour cela que la France doit s’interdire d’imposer aux Français, en particulier aux jeunes, de nouveaux confinements.

Cela suppose aussi que tous, en particulier, les plus âgés, agissent avec responsabilité. Il n’est pas acceptable que 20% des plus de 80 ans restent non vaccinés. Il revient à tous ceux dont le bénéfice protection / risques de la vaccination est positif, soit au moins les plus de 40 ans, de se faire vacciner ou d’assumer les conséquences de leur non-vaccination. C’est notre responsabilité collective de mettre tout en œuvre pour que notre jeunesse puisse retrouver une vie scolaire, universitaire et sociale normale, sans délai et sans aucune restriction.

Cette priorité à la jeunesse doit aussi inspirer le reste de l’action politique nationale. Si elle justifie une réforme des retraites, il est aussi confirmé que celle-ci ne pourra intervenir qu’après les prochaines élections présidentielles, avec un exécutif disposant du soutien et de la légitimité nécessaire. Cela ne signifie pas qu’il faut ne rien faire dans l’intervalle. Il y a urgence au contraire à réformer notre système scolaire, dont les derniers indicateurs confirment la faillite.

Les bons résultats du baccalauréat ne doivent pas faire illusion. Ce n’est pas le niveau des élèves qui a progressé, mais celui du bac qui a baissé ! La dernière étude Pisa a confirmé que les élèves français étaient les moins bons d’Europe et avant-derniers du classement mondial en maths. Le passage au contrôle continu n’améliorera pas la situation. Ce n’est pas le thermomètre qu’il faut casser, mais le système scolaire malade qu’il faut soigner et reconstruire.

Le vrai problème est celui de la qualité, du recrutement et de la formation des enseignants. Les études, qui viennent d’être publiées, indiquent que le nombre de candidats au Capes de mathématiques a baissé de 30% en 10 ans. Cela oblige l’Education nationale à recruter des professeurs toujours moins bons, avec un effet désastreux sur la qualité de l’enseignement dispensé. Il y a urgence à rendre le métier d’enseignant professionnellement et financièrement attrayant. C’est à ce prix que les Français pourront retrouver un enseignement de qualité et être armés face aux défis à venir.

Cette priorité à la jeunesse doit aussi guider l’action internationale de la France. C’est pour elle que nous devons résister aux menées de la Chine. Les déboires du Didii après son introduction en bourse montrent que le pouvoir chinois mène un combat déterminé contre l’Occident et les autres puissances. Il nous revient d’y répondre avec vigueur et fermeté, dans l’intérêt de la France, de l’Europe, du monde libre et des Chinois eux-mêmes.

Comme le disait le général de Gaulle dans son discours à la jeunesse du. 9 septembre 1962, il s’agit de savoir si, l’homme deviendra, ou non, un esclave dans la collectivité, s’il sera réduit, ou non, à l’état de rouage engrené à tout instant par une immense termitière ou si, au contraire, il voudra et saura maîtriser et utiliser le progrès de l’ordre matériel pour devenir plus libre, plus digne et meilleur. Voilà la grande querelle de l’univers, celle qui le divise en deux camps.

Nous avons choisi le nôtre. Il est celui de la liberté, de la dignité, du progrès, de la grandeur et de la recherche du bien commun pour la France et les Français, pour l’Europe, mais aussi pour les autres peuples du monde. C’est cette ambition qui fonde notre projet pour la France et notre engagement pour les prochaines présidentielles. L’avenir est entre nos mains !

Bon week-end à tous, dans la détermination, la sérénité et l’espérance

Amicalement

François

François Vigne

Président de la France en marche

lfm_2016