Cette année, nos armées retrouvent enfin les Champs-Elysées après la triste annulation de l’an dernier.
C’est une raison supplémentaire pour rendre un vibrant hommage à tous nos soldats, à ceux qui défendent notre territoire et la sécurité de tous les Français, comme à ceux qui, engagés en opérations, servent la liberté, l’indépendance et la grandeur de notre nation sur tous les champs de bataille extérieurs.
Je veux aussi célébrer nos forces de l’ordre, de secours et de sécurité, en particulier les gendarmes, les policiers, les pompiers, ainsi que les soignants, dont l’engagement au service des Français face au Covid depuis 17 mois mérite la reconnaissance de la nation entière. Avec tous les agents du service public, en particulier ceux qui agissent dans les territoires de la République désertés par les pouvoirs publics, ils nous démontrent chaque jour leur courage, leur dévouement et leur sens du service dans une période où la crise sanitaire, les tensions sociales et l’intensité persistante de la menace terroriste les exposent et les mobilisent plus que jamais.
Ils sont les uns et les autres, malgré le manque de ressources et de moyens qui leur sont affectés, l’incarnation de cette France combattante, de cette foule de citoyens qui croît en son pays et qui s’engage sans compter pour le servir, le développer et le faire rayonner partout dans le monde.
L’impérialisme chinois, les menées turques et russes pour déstabiliser notre société, ainsi que la gangrène islamiste au Sahel et au Proche-Orient, menacent la paix. Le virage protectionniste et isolationniste effectué par les Etats-Unis sous la férule de Donald Trump n’a pas été remis en cause par Joe Biden. Nous ne devons donc compter que sur nous-mêmes.
Dans ces circonstances, c’est la responsabilité de la France de prendre les moyens de sa liberté, de sa souveraineté et de sa sécurité en renforçant son effort de défense. Seul pays de l’Union à disposer d’un appareil de dissuasion nucléaire autonome et d’un format complet d’armée, seul membre permanent du conseil de sécurité de l’ONU parmi les nations européennes après le Brexit, il lui revient d’être à la hauteur de son histoire et de son destin.
C’est pour cela que nous devons aller plus loin que le léger surcroît de crédits obtenu grâce au sacrifice du général de Villiers il y a quatre ans. Il ne faut plus, contrairement à la politique actuelle, reporter l’essentiel du réarmement de la France après la prochaine élection présidentielle et l’atteinte de l’objectif de 2% du PIB consacré à la défense à 2025 seulement. Cela suppose de dégager les ressources nécessaires en engageant sans plus attendre la baisse des dépenses de fonctionnement de l’Etat, à laquelle l’exécutif rechigne jusqu’à ce jour à s’attaquer. Alors que le coût faramineux du quoi qu’il en coûte présidentiel entraine une nouvelle explosion de notre dette et de nos déficits publics, il n’y a plus une minute à perdre !
Notre sécurité, notre liberté et notre rayonnement ne dépendent pas seulement de l’efficacité de notre armée et de la puissance de ses moyens. Comme l’a montré la crise sanitaire que nous continuons à subir, elles reposent aussi sur l’engagement de tout notre peuple, des chercheurs qui mettent au point traitements et vaccins, des salariés qui travaillent à faire réussir leurs entreprises, des entrepreneurs qui développent de nouvelles activités, des enseignants qui forment notre jeunesse, des fonctionnaires qui agissent pour le service public au sein de leurs administrations et de tous ceux qui œuvrent au quotidien pour servir notre pays, partout sur son territoire.
Beaucoup de ces Françaises et de ces Français continuent à être animés par le doute face aux faiblesses et aux erreurs de nos gouvernants. C’est notre responsabilité commune de leur redonner foi dans la France et espérance dans son destin.
L’échec du quinquennat macronien et la crise du coronavirus ne doivent pas nous en faire douter. Un avenir meilleur est possible pour la France, pour nos enfants et pour nos petits-enfants. Cet avenir meilleur, c’est en nous unissant et en décidant de progresser ensemble dans la même direction que nous pourrons le construire. Notre responsabilité collective est là. Il nous revient à notre tour de bâtir une France nouvelle, une France fidèle à son histoire et à ses valeurs, mais aussi plus libre, plus forte, plus agile, plus innovante et plus rayonnante que jamais au sein d’une Europe que nous aurons su refonder.
Bon et joyeux 14 juillet à toutes et à tous
Vive la République et vive la France !
François Vigne
Président de la France en marche