Chers Amis,
Quelle France voulons-nous ? Nous sommes une majorité à ne pas vouloir revivre les errements des cinq dernières années. Nous ne voulons pas non plus de la France de Marine Le Pen, de Jean-Luc Mélenchon, de Yannick Jadot et Sandrine Rousseau ou d’Éric Zemmour. Ne nous laissons pas imposer des schémas que nous ne souhaitons pas et qui seraient mauvais pour notre pays ! C’est à nous de choisir l’avenir que nous voulons pour la France et pour nos enfants.
Tous les directeurs d’instituts de sondage me l’ont expliqué. Avant de prendre connaissance d’un sondage, il faut d’abord savoir qui l’a commandé. Regarde son commanditaire, tu en connaîtras les résultats. La manipulation est un jeu habituel avant les élections. Nous ne devons pas nous laisser impressionner par ceux qui voudraient nous imposer telle ou telle candidature. Ils ont leurs intérêts. À nous d’exercer notre liberté et notre responsabilité.
L‘affaire du prix du gaz vient de l’illustrer. Il est indispensable de changer de gouvernance. C’est encore dans l’urgence et en mode panique que l’exécutif français a bricolé une solution de dernière minute pour répondre à une situation qu’il aurait pu anticiper depuis des mois. Seul l’enjeu électoral l’a conduit à échafauder un dispositif bancal, qui va encore aggraver les comptes publics.
C’est également à l’aune de ses seuls intérêts électoraux que le pouvoir administre les libertés publiques. Une seule raison fonde la volonté d’Emmanuel Macron et de son gouvernement de proroger le pass sanitaire jusqu’à l’été 2022 : celle d’éviter d’avoir à repasser par le Parlement à l’approche de l’élection présidentielle en cas de nouvelle vague épidémique… Rien ne justifie cette prorogation d’un point de vue sanitaire. Mais l’exécutif considère que ses intérêts politiques sont plus importants que nos droits fondamentaux. Ces derniers méritent pourtant beaucoup plus d’égards.
Même le Conseil d’Etat, qui n’a pas brillé par son courage depuis le début du quinquennat et en particulier pendant la crise sanitaire, sonne l’alerte. Dans son rapport annuel rendu public mercredi, il souligne les atteintes excessives aux libertés qu’induit la prolongation de l’état d’urgence. Il recommande également d’inscrire rapidement dans la Constitution de solides garde-fous procéduraux et des dispositions de nature à garantir l’effectivité des contre-pouvoirs. C’est un point fondamental de notre programme. Nous entendons restaurer l’Etat de droit, en même temps que redresser l’Etat. C’est parce que l’Etat sera fort que nos libertés pourront de nouveau être respectées.
Nous entendons par ailleurs regarder les choses en face. Les extrémistes se nourrissent des contre-vérités du pouvoir et de ceux qui acceptent de lui servir de béquille. C’est en arrêtant de faire l’autruche que nous combattrons efficacement les maux qui menacent notre pays. Il faut reconnaître que la France a un grave problème d’intégration de ses immigrés et d’islamisation. Il suffit, pour le constater, de sortir de Paris pour se rendre dans ses toutes proches banlieues ou de se promener à Trappes, Villeurbanne et dans bien d’autres villes. Il faut reconnaître que la France a un vrai problème avec ses zones de non-droit. Il faut reconnaître que la France et Paris ont un vrai problème avec le crack. Il faut reconnaître ces problèmes, ainsi que les autres, et agir. Comme le rappelait le général de Gaulle, il n’y a de réussite qu’à partir de la vérité. Cette maxime est un fondement de notre programme et de notre vision pour la France.
Dans cette perspective, nous devons désigner un candidat susceptible de rassembler les Français. L’échec d’Armin Laschet pour la succession d’Angela Merkel doit nous servir d’exemple. Les Allemands ne voulaient pas de lui. Ils ont choisi de l’évincer par leur vote. Ne commettons pas la même erreur en soutenant un candidat dont tout indiquerait que les Français n’en voudront pas.
Vérité, liberté, humilité et courage sont les valeurs qui animaient le caporal-chef Blasco, mort au combat pour la France et auquel nous avons rendu hommage mercredi. Son sacrifice nous oblige. C’est aussi en pensant à lui et à tous ceux qui ont donné leur vie pour notre pays et pour nos libertés que nous devons agir et offrir à notre pays et aux générations qui nous succéderont le futur qu’ils méritent. Leur avenir est entre nos mains.
Bon week-end à tous, dans la vérité, la liberté et l’espérance
Amicalement
François
François Vigne
Président de la France en marche