Chers Amis,
Il arrive souvent à l’actualité de s’emballer, comme mardi dernier lorsque la capitalisation de Tesla a dépassé celle de tous les autres constructeurs traditionnels réunis. Mais le monde n’est pas fou. Il est seulement mal gouverné ! Les excès et les problèmes d’aujourd’hui sont le plus souvent la conséquence des erreurs politiques d’hier. C’est en stoppant la fuite en avant actuelle que nous reprendrons notre destin en main et offrirons à la France l’avenir que nous voulons.
Certains s’étonnent de voir le cours du pétrole dépasser 80 dollars, les pénuries se multiplier, les Français continuer à déserter les lieux culturels ou les hôpitaux ne plus pouvoir fonctionner qu’à 80% de leur capacité faute de personnel. Rien de surprenant pourtant. Tout ceci était prévisible et n’est que la conséquence des mesures folles prises par les autorités publiques pendant la pandémie.
Plutôt que de corriger l’origine du problème, nos gouvernants préfèrent pratiquer la fuite en avant. La secrétaire d’État chargée de la jeunesse et de l’engagement a ainsi annoncé mercredi une aide à la formation de 200 € pour contrer la pénurie d’animateurs dans les mouvements de jeunesse, pour lesquels 50 000 postes ne trouvent pas preneurs. Revenir sur les mesures qui ont complexifié et découragé l’engagement de notre jeunesse au service des plus jeunes serait beaucoup plus efficace.
La fuite en avant atteint son paroxysme quand Anne Hidalgo ne trouve pas mieux, pour avoir une mesure symbolique à annoncer, que de placer en haut de son programme la légalisation de l’euthanasie sous le vocable fallacieux de mort dans la dignité. Tous nos gouvernants actuels sont définitivement discrédités pour parler de mort digne après avoir privé les victimes de la première vague du Covid d’accès à leurs proches et d’obsèques respectueuses de leur humanité.
Politique sans conscience n’est que ruine de la politique ! C’est parce que nos dirigeants ont choisi la fuite en avant et préféré nier la réalité que nous nous trouvons aujourd’hui devant le mur de la désintégration française. Cette négation du réel marque le quotidien de la vie politique française. Comme l’indiquait hier le père Philippe Asso, délégué diocésain au dialogue interreligieux, à l’occasion de la commémoration de l’attaque contre la basilique Notre-Dame de Nice, « les juifs et les musulmans ont compris que notre foi était visée, au contraire des politiques », qui n’ont pas voulu le reconnaître.
Ignorer la réalité de l’identité française est tout aussi stupide et dangereux. Oui, la France a une identité. Elle a même une âme. Bien sûr, cette âme n’est pas figée, pas plus qu’aucun d’entre-nous ne l’est. Elle est vivante. Mais ses racines sont claires et son essence demeure inchangée. L’identité française n’est pas un gros mot, car elle fait la force de notre nation. Seuls ses ennemis ont intérêt à la nier.
La concorde nationale est au cœur de cette identité. Comme Charles de Gaulle l’écrivait beaucoup mieux que je ne saurais le faire, toute notre histoire, c’est l’alternance des immenses douleurs d’un peuple dispersé et des fécondes grandeurs d’une nation libre groupée sous l’égide d’un État fort. C’est la raison pour laquelle il est urgent de refermer la page d’intense fracturation que nous vivons depuis près de 10 ans. Mais le salut ne viendra pas non plus de l’hystérisation des débats que certains prétendants à la présidence voudraient provoquer.
C’est en rassemblant notre peuple autour d’une ambition commune, la France, et de ce qui fait son unité que nous dépasserons nos difficultés actuelles et offrirons à nos enfants et petits-enfants l’avenir qu’ils méritent. Cet objectif de rassemblement continue à mobiliser nos énergies. Nous n’hésiterons pas, dans cette perspective, à prendre toutes nos responsabilités.
Belle fête de la Toussaint à tous, dans la joie de la fraternité et de la convivialité retrouvées
Amicalement
François
François Vigne
Président de la France en marche