Chers Amis,

Emmanuel Macron a placé la reprise sous le signe des larmes. C’est une rentrée de combat que je veux proposer. Les prochains mois apporteront leur lot de difficultés. Mais la France et son peuple en ont vaincu bien d’autres et de beaucoup plus douloureuses encore. Songeons aux souffrances de nos frères et sœurs ukrainien ! C’est notre responsabilité de saisir le taureau par les cornes et de construire les solutions gagnantes face aux défis de notre temps.

La rentrée s’annonce complexe pour notre pays, comme pour le monde. Au-delà de la guerre russe contre l’Ukraine et des menaces chinoises sur Taïwan, nous allons devoir faire face à un possible rationnement énergétique, aux pressions inflationnistes sur le pouvoir d’achat, à une récession, à un possible manque d’eau, ainsi qu’à de nombreuses autres difficultés.

Mais aucun de ces problèmes n’était imprévisible et n’est insurmontable. Comme l’ont confirmé l’ensemble des observateurs, l’agression russe contre l’Ukraine était inscrite en filigrane de l’annexion de la Crimée de 2014. Les visées chinoises sur Taïwan sont tout aussi claires. La brutale mise au pas de Hongkong nous impose de tout faire pour l’éviter. La pénurie de production électrique n’est pas plus surprenante. Elle est la conséquence d’errances stratégiques et managériales, que je dénonce depuis plus de 10 ans. L’explosion de l’inflation est la conséquence directe des mesures de soutien mises en place pour contrebalancer les effets des confinements sanitaires, pour lesquels je n’ai aucun doute que l’histoire sera très sévère. Et le manque d’eau aurait dû être anticipé par les pouvoirs publics, alors que les experts nous mettent quotidiennement en garde sur les effets du réchauffement climatique.

Thiers l’affirmait avec vigueur : « gouverner, c’est prévoir ». L’exécutif actuel et ses prédécesseurs l’ont ignoré. Ils préfèrent subir les événements et réagir en mettant en place une communication de crise. Il semble que le président, son entourage et ses ministres n’aient rien retenu non plus des fables de La Fontaine. Ils se seraient sinon préparés à vivre un hiver difficile après avoir adopté un comportement de cigale depuis trop longtemps. Dans bien des domaines, qu’il s’agisse de notre production électrique, de notre système éducatif ou de notre défense, la France se trouve dans le même état de vulnérabilité qu’elle l’était militairement en 1939 du fait de la faute de ses chefs.

Le plus grave est que les difficultés s’accumulent, faute d’avoir été gérées, mais que les comportements ne changent pas. L’exécutif incite les Français à passer aux véhicules électriques. Mais il ne dote pas le pays des capacités qui permettront demain de les faire tous rouler.  Plutôt que d’affirmer, contre toute vérité, que notre pays va vers la crise la plus grave que la France ait connue depuis la guerre, François Bayrou devrait consacrer son temps et son énergie à anticiper les risques et à proposer au pourvoir les moyens de les prévenir. C’est la mission pour laquelle les Français l’indemnisent en tant que Haut-commissaire au plan !

Il faut également restaurer l’esprit de responsabilité. Deux de nos ministres, à savoir celui de l’Intérieur et le garde des Sceaux, ont été gravement mis en cause pour leur responsabilité respectivement dans le fiasco du Stade de France et l’affaire du karting à la prison de Fresnes. Chaque fois, la réaction a été la même : ils se sont défaussés sur leurs collaborateurs et ont poursuivi leur mission. Au Japon, le chef de la police nationale vient de démissionner, assumant les défaillances intervenues dans la protection de l’ancien premier ministre Shinzo Abe, assassiné le 8 juillet dernier. Le redressement de la France passe aussi par le retour au principe de responsabilité.

Notre époque exige de l’imagination, du courage et de la persévérance. La question est clairement posée : une nation qui est gouvernée comme la nôtre peut-elle perdurer ? Tout démontre le contraire. C’est pour cela que nous devons changer les pratiques et les hommes et femmes qui leur sont attachés. L’avenir de la France et de l’Europe sont en jeu. Face aux changements du monde, nous devons nous libérer des vieilles pratiques, des rivalités du passé et des mauvaises habitudes.

Refusons de nous laisser guider par la peur ! Arrêtons de nous en remettre à la médiocrité tranquille et de nous laisser bercer par les grands discours, les fausses promesses ou les intentions sans lendemain. La résistante héroïque du peuple ukrainien le démontre. Le rôle de l’exécutif n’est pas d’effrayer et de prétendre protéger, mais d’agir, d’anticiper et de rassembler, dans le respect du principe de responsabilité. C’est en adoptant ce nouveau triptyque que nous permettrons à la France de répondre aux défis de notre temps. Nous en avons tous les moyens. Ensemble, nous pouvons offrir à notre pays, à nos enfants et petits-enfants l’avenir qu’ils méritent !

Bon week-end et bonne rentrée à tous, au service de la France

Amicalement

François

François Vigne

Président de la France en marche

 

lfm_2016