La remontée en flèche des taux grecs et portugais lors du krach boursier cette semaine a montré que l’euro est nu.
Après avoir mobilisé les bilans des Etats membres puis ceux de la Banque Centrale Européenne, il n’y a plus de munitions. Si la crise s’intensifiait, nous serions démunis et plongerions dans l’inconnu.
Dans ce contexte, le choix de François Hollande de jouer le tout pour le tout et de placer nos partenaires devant l’alternative de fermer les yeux sur la dérive des finances publiques françaises ou de courir le risque de l’explosion de la zone euro est irresponsable, sinon criminel.
Le chef de l’Etat pratique la politique du pire. Pour faire absoudre ses propres turpitudes et celles de son gouvernement, il prend l’Union Européenne et ses partenaires en otages.
Cette tactique de la roulette russe lui permettra sans doute d’obtenir une victoire à la Pyrrhus et de gagner un peu de temps.
Mais elle est lourde de conséquence pour l’avenir de l’Europe, car elle justifie tous les manquements et consacre la pratique du rapport de force au sein de l’Union.
Ce comportement n’est pas digne d’un homme d’Etat, ni de la France. François Hollande doit changer.
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