Chers Amis,
L’avenir de la France est entre nos mains. Rien n’arrive par hasard. La déroute financière de la France était inévitable compte tenu de la politique menée depuis 2018. Il en est de même pour la perte d’influence de notre pays au sein de l’Union ou de la chute de la natalité compte tenu des mesures mises en œuvre depuis 2012. Les débats budgétaires en cours montrent que nous ne traversons pas seulement une fin de règne, mais que nous sommes face à une crise de régime. Dans cette situation, notre responsabilité est d’agir pour reconstruire enfin. Il est temps pour la France de reprendre la maîtrise de son destin.
Les adjectifs manquent pour qualifier les discussions budgétaires à l’Assemblée nationale : affligeantes, stupéfiantes, surréalistes, etc. Il ne s’agit pas seulement de la désolante foire aux impôts, qui agite le Palais Bourbon depuis la présentation du projet de budget. L’incapacité totale de nos élus à proposer la moindre piste sérieuse de baisse de dépense publique démontre plus gravement encore qu’ils sont prisonniers d’un monde qui meurt et incapables de prendre les décisions qui s’imposent.
Comment la commission des finances a-t-elle pu adopter mardi, dans l’état actuel des finances publiques un amendement permettant à tous les étudiants de bénéficier d’un repas à un euro ? S’il est justifié d’aider ceux qui en ont besoin, généraliser la mesure aux autres est l’exact contraire de ce qu’il faut faire pour stopper la glissade de notre pays et lui permettre de repartir de l’avant.
D’autres comportements politiques sont nécessaires. Nous devons passer de la culture du clientélisme, qui gangrène notre système depuis 1981, à l’esprit de responsabilité et de service. Notre pays n’a pas besoin de candidats à l’élection présidentielle, mais d’hommes et de femmes consacrant leur intelligence et leur énergie au redressement du pays sans espérer d’autre récompense que la réussite de leur mission. Plutôt que de s’évertuer à faire échouer les efforts de réduction de dépenses de l’exécutif, Gérald Darmanin serait mieux inspiré de tirer les leçons de son désastreux bilan à la tête du ministère de l’Intérieur, que viennent encore d’illustrer les statistiques de délinquance publiées cette semaine.
Notre pays serait champion du monde dans tous les domaines, qu’il s’agisse de la sécurité publique à la santé ou de l’éducation, si l’augmentation des dépenses publiques et des impôts permettait d’assurer la croissance nationale, l’efficacité des services publics, ainsi que l’amélioration des conditions de vie des Français,. La socialisation progressive de notre économie depuis 1981 a entraîné l’exact inverse, comme en témoigne l’ensemble des indicateurs.
Si nous continuons à nous engluer dans les habitudes du passé, nous raterons notre avenir. C’est de lui que nous devons nous préoccuper. Nous nous trouvons à un tournant de notre histoire. C’est parce que nous saurons regarder la réalité en face que nous remettrons la France sur les bons rails.
Nous le constatons tous les jours. L’équilibre des forces mondiales est en train de profondément changer. Dans notre pays aussi, comme au sein de l’Union, l’avenir se présente sous un jour radicalement différent. La révolution technologique s’intensifie. La transition énergétique transforme notre économie en profondeur. Le grand vieillissement, vers lequel la chute de natalité nous précipite, représente, pour nos sociétés un défi bien plus important encore que le réchauffement climatique actuel.
L’époque que nous vivons exige de l’imagination, du courage et de la ténacité. Il nous revient de transformer notre Etat en profondeur, de rénover notre démocratie pour l’adapter à la maturité et aux aspirations de notre peuple, de refonder nos droits et libertés publiques dans le nouveau contexte des réseaux sociaux, de l’intelligence artificielle et de la cybersurveillance, de corriger tous les dysfonctionnements de l’appareil européen et de tirer l’ensemble des conséquences de la nouvelle donne géopolitique.
Comme nos aînés ont su le faire, nous devons prouver une nouvelle fois au monde qu’une nation comme la nôtre avec son histoire, sa culture, ses complexités et ses choix peut éviter le déclin et retrouver le chemin de la grandeur et du progrès.
Tout ceci est à notre portée. Encore faut-il que nous le voulions. C’est notre responsabilité commune et c’est plus encore celle des élites. Nous le devons à la France, à nos enfants et à nos petites enfants. Rien de bon n’arrivera si nous ne faisons rien et si nous préférons notre tranquillité au service de notre pays. Mais tout redeviendra possible si nous agissons. Notre programme est clair. Ensemble, nous allons sortir notre pays du mauvais pas, dans lequel ses dirigeants l’ont poussé, et lui donner le destin qu’il mérite.
Bon week-end de la Toussaint à Tous
Amicalement
François
François Vigne
Président de la France en marche