L’impact négatif des impôts de production sur la compétitivité des entreprises françaises et l’emploi national a régulièrement été dénoncé, y compris par le pouvoir actuel. Pourtant, la situation française reste très défavorable, comme le met en évidence le dernier baromètre de l’Institut Montaigne / Forvis – Mazars publié jeudi denier. Nous conservons l’avant-dernière place européenne en la matière, derrière la Suède, ce qui handicape notre économie et la réindustrialisation.

Les impôts de production ont représenté 3, 8 % du PIB en 2023, contre moins de 1% en Allemagne, aux Pays-Bas et en République Tchèque. Le prélèvement réalisé à ce titre sur les entreprises est quatre fois plus important chez nous qu’en Allemagne, dont le PIB est pourtant 1,5x supérieur au nôtre…

S’il y a eu de réels efforts de l’Etat au cours des dernières années, pour alléger le fardeau ainsi placé sur les entreprises, ils ont été annihilés par l’augmentation des impôts locaux, taxes foncières en tête. L’imagination des collectivités locales est sans limite, une entreprise française devant s’acquitter de 66 taxes, contre 17 en Allemagne et 5 au Royaume-Uni… Il faut chez nous additionner le produit de 24 impôts différents pour atteindre 20 % du produit total des impôts de production, quand trois suffisent en Allemagne et aux Pays-Bas.

Il est donc urgent d’agir pour réduire drastiquement le montant des impôts de production et leur complexité. C’est indispensable pour assurer le redressement de notre compétitivité, entamer la réindustrialisation et permettre la croissance de l’emploi au bénéfice de la nation tout entière.

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