
Chers Amis,
De Gaulle le rappelait : « Les plus nobles principes du monde ne valent que par l’action. » Le temps n’est plus au discours. Il est désormais indispensable d’agir sur tous les fronts, du redressement des finances publics à la lutte contre le narcotrafic, ainsi que le narcoterrorisme, ou le relèvement de notre système scolaire. C’est par des actes, des actes forts, que nous pourrons faire face aux grands défis du moment et assurer le redressement de la France. Il est temps de faire renaître l’espérance !
Le Premier ministre a eu raison de déclarer mardi que « la France ne produit et ne travaille pas assez ». Mais les mots ne suffisent pas. Les Français attendent des décisions concrètes et des mesures d’économies précises démontrant que nos gouvernants ont pris la mesure de la décision et sont décidés à agir sans recourir au réflexe paresseux d’alourdir les impôts. Mais une fois encore, le pouvoir a préféré différer et reporter à juillet l’annonce « des grandes orientations et des grands choix ». Comme toujours, l’action du François Bayrou semble d’abord guidée par la volonté de rester le plus longtemps possible à Matignon.
Nos concitoyens ont raison de s’inquiéter quand ils entendent le ministre de l’Economie et des Finances se réfugier derrière les effets récessifs de la guerre tarifaire américaine pour avertir d’une probable nouvelle dégradation du déficit budgétaire. De même, l’annonce de la suppression de niches fiscales par la ministre du budget indique que le gouvernement préfère augmenter les impôts de leurs bénéficiaires que de s’attaquer à la baisse des dépenses publiques.
La France reste malheureusement aujourd’hui le pays le plus mal géré d’Europe, comme l’a dénoncé Henri de Castries. Le président de la Cour des Comptes n’a pas dit autre chose en définissant 2024 comme une année noire pour les finances publiques. Il y a pourtant urgence à reconquérir notre souveraineté budgétaire, comme nous l’a rappelé le gouverneur de la Banque de France la semaine dernière. Sans cela, nous ne pourrons pas retrouver la maîtrise de notre destin. C’est la raison pour laquelle les choses doivent changer sans attendre.
Partout dans le monde, les destructeurs sont à l’œuvre. C’est bien sûr vrai aux Etats-Unis, où Donald Trump sape méthodiquement les piliers de ce qui fait la grandeur et la force de nos démocraties, en attaquant systématiquement les institutions, la justice, les médias et les universités. La réintroduction du travail de nuit des enfants aux Etats-Unis en est un autre triste exemple. L’adoption de la proposition de loi sur le suicide assisté et l’euthanasie, avec le terrible retour en arrière qu’il représenterait en termes de civilisation pour notre pays, le serait tout autant. La France sort essorée de 44 ans de dérives, de renoncements et de remises en cause progressives de l’ensemble des fondements de notre République et de notre communauté nationale.
L’heure est venue de passer de l’ère des destructeurs à celle des refondateurs. C’est notre responsabilité commune, alors que nous constatons chaque jour la fragilité de notre République et de notre propre équilibre démocratique. Cela suppose de retrouver la nécessaire cohérence, sans laquelle aucune légitimité n’est possible. Comment le ministre de la Santé peut-il déclarer lancer une politique publique de lutte contre la désinformation sans réaliser préalablement le bilan des années Covid, pendant lesquelles l’exécutif a fait de la désinformation une politique dans de nombreux domaines, à commencer par les finances publiques ?
Il n’y a de réussite qu’à partir de la vérité ! La France pourra repartir de l’avant parce que nous renoncerons à la post-vérité, qui égare, et ferons le choix de la vérité, qui élève et rassemble. Nous devons aussi remettre la fraternité au cœur de notre démocratie et de notre modèle social. Elle est indispensable pour nous permettre ensemble de réaliser les efforts indispensables et de retrouver notre unité nationale.
Puisse la lumière de Pâques éclairer notre pays, le monde et leurs dirigeants, tout particulièrement Vladimir Poutine, Benyamin Netanyahou et Donald Trump, tous trois engagés dans des impasses.
Je vous souhaite à tous, ainsi qu’à vos familles, de belles et joyeuses fêtes pascales, en communion profonde avec nos frères et sœurs ukrainiens, ainsi que tous ceux qui souffrent sur la terre.
Amicalement
François
François Vigne
Président de la France en marche