
Chers Amis,
Il y a un an, Emmanuel Macron commettait l’erreur de dissoudre l’Assemblée nationale. Nous en voyons aujourd’hui le triste résultat, avec un pays à l’arrêt, enferré dans ses problèmes et sans autre perspective que la fin du quinquennat en cours. Alors que la plupart des responsables politiques se concentrent sur leurs ambitions personnelles, seule la situation de la France doit nous préoccuper. Notre responsabilité commune est de lui assurer l’avenir qu’elle mérite.
Loin de régler les problèmes créés par l’absence de majorité parlementaire depuis 2022, la dissolution les a renforcés en y ajoutant une plus forte instabilité. Le Premier ministre actuel, qui partage avec Emmanuel Macron la responsabilité de ce qui nous arrive depuis 2017, a choisi de tout subordonner à son désir de se maintenir à son poste jusqu’à la prochaine élection présidentielle. Soucieux d’éviter de revivre la crise politique de l’été dernier, les Français sont résignés à endurer cette épreuve jusqu’à la prochaine élection présidentielle. Le mal ne serait pas aussi profond si cette paralysie n’avait pas pour conséquence d’accélérer le recul de la France.
La situation nationale continue en effet à se détériorer. C’est le cas bien sûr de nos finances et de notre dette publiques. Cela l’est aussi de la situation de nos systèmes scolaires ou hospitaliers. Cela l’est enfin, et c’est plus grave encore, de notre cohésion nationale. Après le terrible meurtre raciste d’Hichem Miraoui à Puget-sur-Argens, la double agression d’un même rabbin à Deauville le week-end dernier et à Neuilly-sur-Seine hier montre l’ampleur du problème. Tous ceux qui cherchent à instrumentaliser ces crimes et délits à des fins politiques œuvrent contre la France. Car c’est au contraire notre nation qu’il faut rassembler.
Les derniers présidents ont eu pour point commun de gouverner notre pays en le divisant et en le fracturant pour tenter de mieux régner. Cela les a conduits à l’échec, mais ils sont parvenus à leurs fins concernant le sabordage de notre unité. C’est elle qu’il faut en priorité reconstruire. Car aucune de nos difficultés ne pourra être résolue sans que nous ne rassemblions nos forces. C’est le cas du redressement de nos finances publiques. Cela l’est tout autant de la reconstruction de nos systèmes de retraite, scolaire ou médical, ainsi que de notre sécurité publique. Rien n’avancera si nous continuons à opposer les générations entre elles, les campagnes contre les villes, les banlieues contre les centre-villes, les moins favorisés contre les plus aisés ou les immigrés contre les Français de souche.
Au contraire, il nous revient tous ensemble de nous retrousser les manches et de prendre part à l’effort de redressement national en faisant fi des vieilles habitudes, des idéologies qui nous paralysent et des postures politiciennes. Seules doivent nous guider la recherche de la vérité, la volonté de régler réellement les problèmes de notre temps et l’intérêt de la France.
En ce week-end de Pentecôte, puisse l’esprit de rassemblement et de concorde souffler sur notre pays, comme sur toutes les zones de conflit qui agitent le monde.
Bon week-end de Pentecôte à tous en solidarité avec nos frères et sœurs ukrainiens.
Amicalement
François
François Vigne