Le soi-disant accord du 28 juillet sur les droits de douane américains pour les produits européens est un mauvais accord. Il laissera des traces profondes et contribue à affaiblir le lien transatlantique, dont les pays de l’Union et les Etats-Unis ont pourtant tant besoin.

Le diktat américain imposé à l’Union européenne en matière de droits de douane confirme une double réalité. Face à des dirigeants plus ou moins despotes, à l’égo hypertrophié, nous devons nous armer et nous donner les moyens du rapport de force. Il est par ailleurs confirmé que l’Europe ne peut être une puissance, étant tiraillée par les intérêts divergents de ses différents Etats membres.

Chacun a en effet ses structures économiques et sociales, ses alliances, sa culture, résultant de son histoire. Il en découle des besoins différents et des positions de négociations hétérogènes. Cela en fait un terrain très propice aux manœuvres des États prédateurs, Etats-Unis aujourd’hui, Chine, Russie, mais aussi Turquie et bien d’autres.

Nous devons en tirer toutes les conséquences, en ne confiant aux dirigeants de l’Union la défense de nos intérêts que sous un strict contrôle. Il est clair aussi que l’abaissement européen tient à la faiblesse de la France et de ses dirigeants actuels. Ils sont aujourd’hui discrédités et légitimités. L’appauvrissement de la France que leurs erreurs ont provoqué nous empêche de revendiquer le rôle de puissance.

C’est pour cela qu’il est urgent de redresser la barre et de relever notre pays. Une France à nouveau gouvernée, avec des finances assainies, unie autour d’une vision partagée et d’un projet clair pourra de nouveau retrouver sa voix et éviter les échecs que nous connaissons aujourd’hui. Notre nation le mérite et l’Union avec elle.

lfm_2016