La dette publique de la France s’est encore alourdie de 65,9 milliards d’euros au troisième trimestre de l’année, selon la dernière publication de l’INSEE. Elle atteint désormais 3 482,2 milliards d’euros et 117,4 % du PIB. Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, l’augmentation de la dette nationale s’établit à 1 200 milliards d’euros…

La hausse de la dette publique au deuxième trimestre provient principalement de celle de l’Etat, à hauteur de 58,1 milliards d’euros, la Sécurité sociale contribuant pour 7,6 milliards d’euros.

Le plus grave est que cette explosion va se poursuivre, poussée notamment par l’augmentation de la charge d’intérêts. Jusqu’il y a peu encore, le pouvoir proclamait pourtant que la dérive de la dette ne posait aucun problème, puisque les taux d’intérêt resteraient bas… Il apparaît de plus en plus probable que la dette nationale atteigne 120% du PIB en 2027 !

Dans cette situation, l’incapacité de l’exécutif et des parlementaires, largement démontrée par les débats budgétaires, à réduire les dépenses publiques, est encore plus coupable. L’inaction ne permettra pas d’améliorer la situation. Elle nous mettra au contraire droit dans le mur et provoquera l’étouffement dénoncé par le gouverneur de la Banque de France. Nous n’avons plus le choix : il est urgent de prendre le taureau par les cornes et de rétablir les finances nationales.

De nouvelles hausses d’impôts, même si elles portaient sur les plus favorisés, ne serviraient à rien. Car la France n’a pas de problème de recettes fiscales. Elle souffre simplement d’un excès colossal de dépenses publiques. En la matière, les responsables politiques doivent arrêter de mentir aux Français. Pour assurer leur sécurité, leur santé et leur prospérité, il faut éliminer les dépenses de fonctionnement inutiles, supprimer les aides et allocations injustifiées ou excessives, traquer sans relâche les abus et récupérer les revenus ou biens mal acquis par le trafic de stupéfiants et équivalent.

Cet effort ne doit pas attendre 2027. Il doit être engagé sans attendre dans l’intérêt de la notre pays, de ses enfants et petits-enfants. Il relève d’abord de la responsabilité de nos responsables politiques. Il engage aussi tous les Français, qui doivent veiller à devenir économes des deniers publics. C’est notre intérêt individuel et collectif. C’est aussi notre devoir vis-à-vis de la France et de son avenir.

lfm_2016