Avec les 27 400 nouveaux chômeurs enregistrés au mois de novembre, ce sont plus de 75 000 de nos concitoyens qui ont été à leur tour touchés par le chômage. La barre des 5,5 millions chômeurs devrait être franchie en décembre, à l’heure même où le chômage est à l’étiage aux Etat-Unis, au Royaume-Uni et en Allemagne !

Cette situation n’est pas le fruit du hasard. Elle est d’abord la conséquence de la politique absurde menée par François Hollande et ses gouvernements depuis plus de 30 mois. Le drame français du chômage témoigne ensuite de l’inadaptation au monde contemporain d’un système que les gouvernements qui se sont succédés depuis 35 ans ont laissé dériver sans jamais chercher à le réformer vraiment. Se reposer sur les effets positifs de la baisse du cours du pétrole, de l’euro et des taux d’intérêts ne suffira pas pour mettre un terme à cette tragique particularité française. Car le chômage n’est pas la conséquence de la panne nationale de croissance ; il en est la cause même, les deux éléments s’entraînant dans un engrenage aussi vicieux au fatal.

La victoire contre le chômage est possible. Elle suppose de dépasser les mesures gadget actuelles, comme celle de l’élargissement du travail dominical, pour s’attaquer aux racines mêmes du phénomène. Il faut transformer radicalement l’architecture administrative de notre pays pour en supprimer les surcoûts, de fondre l’ensemble de ses régimes de travail et sociaux en un régime unique et de rassembler les moyens nationaux pour les investir sur les secteurs stratégiques d’avenir.

Les conditions macroéconomiques mondiales favorables actuelles nous donnent les marges de manœuvres supplémentaires qui manquaient depuis sept ans. C’est une formidable opportunité à ne pas manquer.

Le chômage n’est pas une fatalité. Le combat pour l’emploi doit devenir la priorité nationale. Il est celle du R2F !