Exception Le Drian : l’urgence de nouvelles règles !

Jean-Yves Le Drian vient de rentrer en campagne après avoir, sans surprise, confirmé sa candidature vendredi.

Nous avons, maintenant et pour près de deux mois, un ministre de la Défense à mi-temps ! L’engagement de la France sur de nombreux terrains internationaux et les menaces actuelles exigeraient pourtant qu’il soit mobilisé à 200% par sa responsabilité ministérielle…

Et le président de la République laisse planer le doute sur une exception éventuelle à la règle du non-cumul qui permettrait au ministre de la Défense, s’il était élu président de la région Bretagne, de cumuler les deux fonctions !

Il est urgent de modifier les règles. La République mérite un service complet de ses ministres et les électeurs ont droit à une information claire sur la disponibilité et la motivation réelles des candidats qui se présentent à leurs suffrages.

Il est temps de prévoir que tout candidat à une élection devra démissionner immédiatement de ses éventuels mandats ou fonctions publiques en cours, sans possibilité de récupération à l’issue de l’élection. Cela ne revient de toute façon qu’à anticiper les échéances. Car le candidat élu devra renoncer à son mandat précédent pour respecter la règle du non cumul. Et il n’aura plus non plus, s’il échoue, de légitimité pour conserver son premier mandat.

La mise en place d’une telle règle permettra aussi de placer tous les candidats sur un pied d’égalité, en évitant que l’un ou l’autre d’entre-eux puisse mettre les moyens publics au service de son élection ou qu’il bénéficie d’une assurance-échec par le maintien d’un autre mandat.

C’est parce que serons exigeants et clairs avec nos élus que nous leur permettrons de reconquérir la légitimité qu’ils ont perdue. C’est comme cela aussi que nous pourrons réconcilier les Français avec leur démocratie et les rassembler autour d’une nouvelle ambition commune.

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