Chers Amis,
Plus que jamais, l’heure est à la mobilisation. Je viens de franchir la barre des 400 soutiens. Comme je l’écrivais la semaine dernière et comme le montre encore plus l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, tout est possible. Nous en remettre à ceux qui ont échoué depuis trop longtemps, c’est prendre le risque du pire. C’est pourquoi je vous appelle à saisir, avec tous ceux qui agissent avec moi au sein de la France en marche, notre destin commun et à prendre nos responsabilités pour que l’avenir de la France, de l’Europe et de nos enfants soit celui que nous voulons.
Avec l’élection du nouveau président américain, le monde entre dans une ère d’instabilité supplémentaire. Ne nous fions pas au calme des marchés boursiers. En 1938, ils avaient aussi applaudi les accords de Munich. Trump n’est pas Hitler, pas plus que Marine Le Pen ou tous ceux qui se prennent, en France, à rêver de suivre sa trace, ne sont Donald Trump. Et je souhaite, comme je l’ai écrit dès mercredi matin, au nouveau président américain, ainsi qu’aux Etats-Unis, mes meilleurs vœux de succès pour les quatre prochaines années.
Il n’en reste pas moins que Donald Trump a démontré, tout au long de sa campagne, une imprévisibilité et une instabilité qui font courir des risques à l’ensemble du monde. Il a aussi prononcé des insultes inacceptables de quiconque. Le refus de la bien-pensance et l’exigence de vérité n’impliquent et n’excusent ni le simplisme, ni l’outrance, ni l’injure.
Les commentateurs habituels ont tort, depuis trois jours, de concentrer leurs analyses sur le malaise de l’électorat blanc ou les erreurs des instituts de sondage. Le problème n’est pas là. La victoire de Donald Trump est d’abord la défaite d’Hillary Clinton, professionnelle de la politique, associée depuis trop longtemps aux échecs d’un système sclérosé et incapable d’offrir un projet d’avenir aux laissés-pour-compte du rêve américain.
Le casting annoncé de la prochaine élection présidentielle française nous expose au même risque. Ce n’est pas avec la suppression de l’ISF, la fin des 35h ou le report à 65 ans de l’âge de la retraite que nous rassemblerons les Français. Nous devons être conscients que la forte réduction des droits de succession, de la taxation des plus-values et des taux d’imposition de l’ère Bush ont joué un rôle déterminant dans l’aggravation des inégalités qui ont conduit à l’impasse américaine actuelle. Et Hillary Clinton aussi avait développé un catalogue de propositions souvent pertinentes !
Au-delà des mesures technicistes, la véritable urgence est bien de réunir tous nos concitoyens, y compris les plus fragiles et les exclus, autour d’un grand dessein ambitieux et mobilisateur pour la France et pour l’Europe.
C’est ce que les Français de tous milieux et de toutes origines attendent. Je rencontrais mardi avec Jean-Marc Semoulin, qui réalise un superbe travail d’intégration dans sa ressourcerie d’Ecquevilly, et Saidou Thiam, fondateur et coordinateur du Racivs, différents représentants associatifs des Mureaux avant de visiter un foyer de migrants. Tous mes interlocuteurs, qu’ils soient d’origine sénégalaise, malienne ou ivoirienne, ont appelé à la promotion active de la transmission, de l’engagement et des valeurs de la francophonie, nécessaire à une intégration réussie. Et ils ont aussi pointé les profondes défaillances du système éducatif.
C’est le sens de la réforme de l’Etat que je propose. Il ne s’agit pas d’une lubie d’entrepreneur, mais au contraire de donner à l’Etat les moyens d’exercer ses missions essentielles de protection des citoyens, d’enseignement, d’investissement dans les grandes infrastructures nationales et de représentation de la France sur la scène internationale.
De même, si je veux restaurer la compétitivité française, ce n’est pas pour permettre aux dirigeants du CAC 40 ou du SBF 120 d’augmenter encore leur rémunération de 20%, comme ils l’ont fait l’année dernière, mais pour vaincre le chômage et atteindre le plein emploi. Ainsi que le reconnaissait Louis Gallois lundi dernier, le coût d’un ingénieur en France est de 30% plus élevé qu’en Allemagne à cause des cotisations sociales, ce qui a un impact sur les décisions d’allocation des chefs d’entreprise. Nous devons certes monter en gamme et investir pour échapper à la dictature des coûts, mais nous devons aussi réduire les coûts pour échapper à la dictature du chômage et permettre à tous de travailler.
Notre responsabilité est grande. Il nous revient aujourd’hui d’agir pour que les lumières, qui font la force et le rayonnement de la France, ne s’éteignent pas, mais qu’elles brillent de nouveau et recommencent à illuminer le monde. Cet engagement, nous le devons à nos enfants, mais aussi à tous ceux qui sont morts pour la France, qu’il s’agisse des combattants de la Grande guerre que nous honorions hier ou des victimes du 13 novembre 2015 auxquelles nous rendrons hommage demain.
Chers Amis, confiants dans la justesse de notre cause et dans l’avenir de notre pays, choisissons ensemble la liberté plutôt que la soumission, l’action plutôt que l’inaction, le futur plutôt que le passé et travaillons ensemble à remettre la France en marche pour construire un avenir meilleur ! C’est le projet que je vous propose.
Bon week-end à tous
François Vigne
Président de la France en marche