Dix ans après la mort de l’abbé Pierre et plus encore, 63 après son appel, le combat contre la pauvreté reste pleinement d’actualité. Avec plus de 8,8 millions d’habitants sous le seuil de pauvreté, 6 millions de chômeurs et 150 000 décrocheurs scolaires chaque année, le travail reste immense.
La meilleure façon d’honorer la mémoire de l’Abbé Pierre et de poursuivre son action, c’est de reprendre son flambeau et de gagner le combat contre la pauvreté.
L’augmentation en 10 ans de 1,2 million du nombre de personnes sous le seuil de pauvreté, alors que les dépenses publiques ont progressé de 2,5% du PIB, montre que la solution ne repose pas sur un surcroît de dépenses étatiques et de prélèvements obligatoires, ni sur un revenu universel non financé, ni finançable.
C’est au contraire en focalisant nos efforts sur la remise à niveau du système éducatif, le retour au plein emploi, le développement d’un système performant de formation et de formation permanente préparant aux métiers d’aujourd’hui et de demain, l’intégration de tous les citoyens, je dis bien tous, ainsi que des immigrés réguliers, au sein de la nation, la lutte contre la désertification des territoires, l‘amélioration de l’habitat et la chasse aux gaspillages ou abus pour concentrer les aides sur ceux qui en ont le plus besoin que nous remporterons ensemble le combat contre la pauvreté.
Nous devons être ambitieux et imaginatifs en la matière en cessant de penser que la pauvreté résiduelle est une donnée avec laquelle nous devons nous habituer à vivre. L’objectif de pauvreté zéro ne doit pas nous faire peur. Il est celui de la France en marche, une France en marche pour tous ses citoyens.