L’accord de principe intervenu vendredi entre le patronat et la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC confirme, contre les déclarations de tous ceux qui l’enterraient, que le dialogue social peut toujours fonctionner en France. Il faut pour cela une volonté ferme d’aboutir, une préparation exigeante créant les conditions d’un accord et du courage de la part de toutes les parties prenantes.

Ils ont pour cela le soutien des Français qui savent tous qu’un relèvement de l’âge de la retraite est nécessaire pour sauver le système de retraites et permettre le financement des pensions sans appauvrissement des retraités. Il aurait été irresponsable pour les partenaires sociaux de manquer ce rendez-vous et de mettre en péril à court terme l’avenir de l’Agirc et de l’Arcco. Ils ne l’ont pas raté, ce dont nous devons tous nous réjouir.

Il revient maintenant à l’Etat, à l’ensemble des employeurs publics et aux syndicats de fonctionnaires de suivre le même chemin et de faire, à leur tour, leur part de l’effort national. Il n’y a aucune raison de laisser le fossé continuer à se creuser entre les salariés du privé et ceux du public en remettant à demain les réformes nécessaires. La proximité de l’élection présidentielle serait une très mauvaise excuse pour différer. Heureusement pour les salariés, les dirigeants d’entreprises ou les syndicalistes ne s’arrêtent pas de négocier à chacun de leur renouvellement ou chaque période d’élection !

Le pouvoir doit donc démarrer sans attendre les négociations pour le relèvement de l’âge de la retraite dans le secteur public. Il prouverait sinon que le dialogue social et la gestion de la fonction publique sont des affaires trop sérieuses pour être confiées à nos dirigeants politiques actuels et qu’il n’a aucune autre solution possible qu’une fusion très rapide des régimes des salariés du privé et du public.

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