Il faut aller plus vite ! Voilà déjà près de quatre mois que François Hollande a annoncé son pacte de responsabilité et trois semaines que Manuel Valls a prononcé sa déclaration de politique générale. Nous attendons toujours un début de mise en œuvre…
Pendant ce temps, le chômage a continué à augmenter en mars pour atteindre 4,949 millions de personnes et la croissance s’est essoufflée en France, alors qu’elle a continué à s’amplifier ailleurs en Europe.
Car la confiance manque toujours. Les Français ne croient plus aux pactes, plans et autres programmes, 100 fois communiqués, mais toujours sans effet. Chaque fois, nos concitoyens font le même constat de l’abime qui sépare le discours des résultats.
Le monde ne nous attend pas chez nous. L’affaire Alstom confirme l’urgence d’agir. Partout, le temps s’accélère. Pour redevenir crédible, l’exécutif doit réduire le délai entre l’annonce des décisions et leur mise en œuvre concrète. Ne pas le faire, c’est se condamner à rester le porte-voix d’une parole vaine et à perdre toute légitimité.
Mais aller plus vite aujourd’hui, ce n’est pas de se contenter d’annoncer le recours aux ordonnances, vieilles de plus de cinquante ans… Leur utilisation par Cécile Duflot lorsqu’elle était ministre du logement a démontré que l’outil seul ne fait pas le bon maçon.
Pour agir plus vite, les pouvoirs publics et les administrations doivent acquérir l’esprit start-up. Il faut raccourcir les circuits de décision, responsabiliser les acteurs et simplifier les procédures. Nous devons revisiter l’architecture de toutes nos structures et processus gouvernementaux et administratifs, dans l’intérêt de la France et de tous les Français. C’est en révolutionnant notre mode de gouvernement que nous pourrons redevenir efficaces, enfin !
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