Depuis les vœux présidentiels du 31 décembre, nous assistons à une campagne de communication intense pour nous faire croire que Francois Hollande a changé. Tous les professionnels et commentateurs y vont de leur couplet.
En regardant les choses avec plus de recul, il apparait que rien n’a changé. En ce début d’année, les impôts et le chômage continuent à augmenter, la contraction de l’activité s’accélère dans le secteur privé alors qu’elle s’améliore dans le reste de l’Europe comme le confirme l’indice Markit des directeurs d’achat (PMI) et le gouvernement poursuit et amplifie sa croisade anti-famille en tentant maintenant d’ancrer dans l’opinion l’idée fallacieuse que le financement par les cotisations sociales de la branche famille est moins légitime que celui des autres branches de la Sécurité Sociale et doit en être exclu. Quant à la recommandation présidentielle de recourir aux ordonnances pour plus de réactivité, c’est une resucée de l’idée déjà promue l’an dernier pour rendre plus efficace la politique du logement avec l’absence de résultats que l’on sait… Incriminer la lenteur de la procédure législative est se tromper de cause : la source principale de l’inefficacité de la politique gouvernementale est l’incapacité présidentielle à décider.
Rien de neuf donc et le soi-disant « François Hollande nouveau » a pour l’heure un fort goût de bouchon.
La propagande gouvernementale n’a qu’un objectif face à l’échec de la politique menée depuis 18 mois : après l’étranglement fiscal de 2013, nous administrer en 2014 un rabotage des prestations publiques sans baisse d’impôts, ce qui revient à augmenter encore les prélèvements obligatoires à prestations constantes.
Nous devons refuser la dialectique gouvernementale. Ne fonçons pas dans le miroir aux alouettes de la remise à plat fiscale et des transferts des charges des cotisations sociales vers les impôts.
Oui, il est urgent de libérer l’initiative et de gagner la bataille de l’emploi en réduisant les dépenses publiques. Mais cela doit se faire d’abord et prioritairement par des réformes structurelles assurant la réduction des frais de fonctionnement administratifs et politiques du pays, avec suppression des administrations et fonctions politiques doublonnantes, des strates administratives et politiques inutiles et réduction des effectifs de l’ensemble des exécutifs et assemblées nationale et locales. Les gisements sont colossaux ! La main présidentielle doit simplement cesser de trembler !
C’est l’engagement impératif et responsable qu’attendent les Français du chef de l’Etat et de son gouvernement. Comme le montrent tous les sondages, ils ne sont plus prêts à se payer de mots, ni de vœux pieux.
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