La lutte contre l’antisémitisme doit sortir de l’émotion pour devenir une véritable priorité nationale. Rien ne sert d’organiser périodiquement des manifestations et de décréter l’antisémitisme « grande cause nationale » si l’on ne s’attaque pas aux racines de ce mal odieux.

Avant même d’être un acte antisémite, l’agression de Créteil est un acte de délinquance, un vol avec violence accompagné d’un viol. La politique irresponsable menée par la Garde des Sceaux depuis 2012 entraîne une forte progression de la délinquance. En 2014, le nombre de vols ou tentatives de vols avec violence ou menace a augmenté de 28% selon l’enquête de victimisation de l’Observatoire national de la délinquance rendue publique ce matin.

Comment s’étonner dans ces conditions que près de 17% des Français et un pourcentage encore plus élevé de Français de confession juive se sentent en insécurité dans notre pays ? C’est une honte nationale de voir des citoyens s’estimer contraints de quitter notre pays par crainte de ne plus pouvoir y pratiquer leur religion en toutes liberté et sécurité !

La lutte contre l’antisémitisme commence donc par une lutte sans compromis contre la délinquance qui gangrène l’ensemble du territoire. La démission contre la violence doit cesser !

Le combat contre antisémitisme suppose aussi d’assurer le respect de toutes les religions. L’antisémitisme vit de l’intolérance et de l’hostilité au fait religieux. Il faut sortir du laïcisme vindicatif et violent qu’illustre la récente affaire des crèches pour passer à une laïcité apaisée et respectueuse de toutes les croyances. Car il est impossible d’oeuvrer efficacement et durablement contre l’antisémitisme si l’on tolère d’autres actes antireligieux contre le catholicisme, contre l’Islam et contre toutes les autres religions.

La liberté religieuse est un droit fondamental de l’homme qu’il faut défendre contre toute atteinte en France et partout dans le monde. C’est pour cela que la défense des chrétiens d’Orient constitue aussi une cause nationale. Protéger leur liberté, c’est défendre la nôtre et celle de l’humanité toute entière .

Pour triompher de l’antisémitisme, il faut enfin réaffirmer avec force la dignité et le caractère sacré de la personne humaine. Quand un acte antisémite est commis, c’est l’humanité toute entière qui est attaquée. Toute vie humaine est précieuse. Il nous revient de la défendre, de la conception à la mort.

La France est la patrie des droits de l’Homme. En ce 10 décembre, journée des droits de l’Homme, il nous revient de nous en montrer dignes en prenant l’engagement de lutter sans relâche contre l’antisémitisme et contre toutes les atteintes à la liberté religieuse, ainsi qu’à toutes les autres libertés.