Depuis 48 heures, la majorité s’occupe à alimenter la polémique déclenchée jeudi par le ministre de l’Economie.
Qu’a-t-il dit ? » La gauche a pu croire, à un moment, il y a longtemps, que la politique se faisait contre les entreprises, ou au moins sans elles. Qu’il suffisait de décréter et de légiférer pour que les choses changent. Qu’il n’était pas nécessaire de connaître le monde de l’entreprise pour prétendre le régenter. Que la France pourrait aller mieux en travaillant moins. Tout cela est désormais derrière nous. »
Qui peut honnêtement s’offusquer de ces propos qui ne font que rappeler une vérité historique ? Personne. Mais le résultat est là. En cherchant à provoquer le PS au lieu de l’avoir préparé et travaillé, en choisissant de tenir ses propos devant le Medef plutôt qu’à l’Université d’été du parti au pouvoir, Emmanuel Macron a servi sa propre popularité, mais pas l’intérêt de la France
Cette polémique n’aura été d’aucune utilité, puisque le Premier ministre a déjà clos le sujet. Le ministre de l’Economie dit qu’il n’est pas là pour plaire aux appareils. Il a raison. Mais il aurait été beaucoup plus salutaire pour le pays qu’il travaille au corps le gouvernement et le PS afin de rendre enfin possible les réformes nécessaires, sur la plan des 35 heures comme sur la réforme de l’Etat en particulier.
Compte tenu de la situation de la France et de la masse immense du chômage, l’urgence n’est pas aux vaines polémiques, mais à l’action. Pour les membres du gouvernement, il faut maintenant faire ou se taire !
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