Aujourd’hui, des milliers de professeurs de collège ont fait grève et défilé partout en France pour manifester leur opposition à la réforme du collège. Le ministère n’a reconnu que 22% de grévistes quand les syndicats en ont comptés plus de 50%.
Pour tous ces enseignants, il ne s’agissait pas de défendre des intérêts corporatiste, ni leurs conditions de travail ou leur rémunération, mais de se battre pour pouvoir continuer à former les élèves et à transmettre.
La récente volte-face de la ministre de l’Education nationale sur les classes bilingues démontre, si besoin était, le dogmatisme de la réforme et ses ressorts principalement idéologiques. Au nom du soi-disant objectif de mixité sociale, l’académie de Caen va devoir fermer 95 % de ses classes bilangues, celle de Lille 59%, tandis que celle de Paris les maintiendra en totalité ! Une fois encore, la recherche affirmée, par la majorité actuelle, d’une égalité forcenée se fait au détriment des plus défavorisés et des plus fragiles.
Et il est absurde, au moment où tous s’accordent sur la nécessité de réaffirmer les valeurs de la France et son identité, de remettre en cause l’apprentissage du latin et du grec, qui devrait. au contraire être généralisé.
Nous affirmons aujourd’hui notre soutien à tous les professeurs en lutte pour assurer la formation et l’avenir de tous les élèves et nous appelons tous les Français à s’associer à leur combat en s’opposant à la mise en œuvre de la réforme du collège imposée par le gouvernement.
Il est temps, pour notre pays, de mettre un terme aux réforme absurdes et de constituer l’enseignement comme une priorité nationale, en transformant l’éducation nationale, en rémunérant les enseignants à leur juste valeur, en leur accordant la confiance nécessaire pour apporter une réponse personnalisée à chaque jeune qui leur est confié, et en redonnant toute sa place à la transmission.