Pendant que la ministre de l’Education nationale use son temps à promouvoir une réforme du collège néfaste, le niveau continue de baisser.
L’étude du ministère de l’Education nationale rendue publique ce dimanche révèle que le niveau des collégiens en mathématiques s’est sévèrement dégradé. Il y a maintenant un élève de troisième sur cinq incapable de résoudre un problème de CM2 dont le niveau même a baissé !
Cette étude précise également que les écarts sociaux continuent de se creuser. Les élèves des collèges où l’indice social est le plus élevé ont réalisé les meilleurs résultats, tandis que ceux des établissements moins favorisés ont décliné. Cela prouve, si nécessaire, que ce n’est pas avec des discours et des postures égalitaristes que les inégalités sociales seront efficacement combattues, mais par l’action.
Il n’y a malheureusement rien de sérieux dans la réforme du collège présentée par Mme Vallaud-Belkacem pour redresser la situation. Ce n’est pas en imposant l’apprentissage d’une deuxième langue vivante dès la cinquième que l’on permettra aux collégiens d’améliorer leur niveau dans les matières fondamentales, à commencer par le français et les mathématiques.
La stratégie mathématiques annoncée par la ministre en décembre n’est pas plus convaincante. On voit mal comment le développement de la dimension « ludique » des mathématiques ou de modalités d’évaluation «plus positives» permettront de faire autre chose que de dissimuler la baisse de niveau sans l’interrompre.
Il n’y a pourtant aucune fatalité comme le montrent les meilleurs exemples étrangers. La priorité doit aller à la consolidation des savoirs fondamentaux, à la remise à plat de programmes qui ont fait la preuve de leur échec et au renforcement de l’autorité et de la formation des enseignants.
Tout confirme que le projet présenté par Mme Vallaud-Belkacem n’est pas la réforme dont le collège a besoin. Il y a urgence à corriger le tir. Il en va de l’avenir de toute notre jeunesse !
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