Chers Amis,
Un grand hebdomadaire titrait jeudi : qui ferait mieux que lui ? Nous, sans aucun doute. Mais le point n’est pas encore là. Il y a surtout urgence à faire mieux, comme le confirment les chiffres de la croissance au 4ème trimestre 2019 et l’état de tension du pays. De l’affaire Mila à la photo présidentielle de jeudi, la semaine qui vient de s’écouler fut un nouveau florilège d’erreurs profondes et de graves dysfonctionnements. Cela doit changer si nous voulons éviter un prochain crash démocratique, un véritable démocrexit.
C’est le défi de notre génération. Nous devons donner un nouveau souffle à notre démocratie pour permettre à la France de retrouver le chemin du progrès partagé et lui éviter le piège de la démocrature, ainsi que du recul des libertés. Cela suppose de nous montrer intraitables et cohérents envers tous ceux qui menacent notre République et veulent sa ruine.
C’est pour cela qu’il faut réprouver sans retenue les attaques dont le président de la République a été victime aux Bouffes du Nord il y a quinze jours ou l’incendie de La Rotonde à Paris. Mais il faut condamner avec la même fermeté l’agression subie par des pèlerins catholiques normands de la part de manifestants LGBT le même week-end ou le projet de circulaire scélérate du ministre de l’Intérieur, justement annulée par le Conseil d’Etat hier, pour manipuler les résultats des prochaines élections municipales.
Il est clair que le gouvernement, en la personne de la ministre de la Justice, a manqué à sa mission dans l’affaire Mila. En créant un délit de blasphème au lieu de défendre la jeune fille, la garde des Sceaux a fait preuve d’une complaisance coupable à l’égard des islamistes et des suppôts de l’obscurantisme. C’eût été la responsabilité et le devoir du chef de l’Etat d’en tirer toutes les conséquences et de vivement condamner les attaques abjectes dont Mila a fait l’objet.
En s’abstenant de le faire et en choisissant de poser hier aux côtés d’un tee-shirt au slogan antipolicier « pour défendre la créativité et la liberté d’expression »…, Emmanuel Macron a choisi le mauvais combat et ne s’est pas montré à la hauteur de sa fonction. Un président ne doit pas faire çà !
C’est par la vérité, la cohérence et l’exemplarité que nous gagnerons le combat de la démocratie. Mais les mots ne suffiront pas. Aucune victoire ne sera possible sans action. La dynamique positive de l’emploi le démontre, même si la France reste lanterne rouge du peloton européen en matière de chômage. Au-delà de tous les discours, c’est la baisse des charges entamée fin 2014 qui permet de réduire le chômage. Cela confirme qu’il y urgence à s’attaquer à la baisse des dépenses de l’Etat, ce que l’exécutif n’a toujours pas commencé à vraiment réaliser, pour remporter durablement le combat du plein-emploi.
Dans la bataille contre la propagation du Coronavirus, il faut mieux faire aussi. Depuis le début de la crise, les autorités françaises restent à la traîne. Mise en place de contrôles préventifs dans les aéroports, suspension des vols vers la Chine, information du public, le gouvernement a toujours un temps de retard par rapport à ses homologues. Et il manque une approche européenne. Le virus ne s’arrête pas aux frontières. Si l’Union a un sens et doit protéger, c’est aussi sur ces sujets-là !
Nous pouvons et nous devons mieux faire ! C’est la condition pour donner au pays et l’Europe, à nos enfants et à nos petits-enfants, l’avenir qu‘ils méritent. Nous travaillons actuellement à nous en donner les moyens et à opérer le rassemblement nécessaire pour les prochaines élections présidentielles. Ensemble, construisons la France et l’Union que nous voulons.
Bon vent à nos ex-partenaires britanniques, meilleurs vœux de succès à l’Europe à 27 et bon week-end à tous
François Vigne
Président de la France en marche