Chers Amis,

Pour gagner un combat, encore faut-il le mener ! En cette rentrée un peu morose, où le rebond du coronavirus obscurcit l’horizon, il est facile de céder à la tentation du renoncement. C’est ce que vient de faire Christian Estrosi. Nous ne nous résignons pas ! Nous ne nous résignons pas à voir la France poursuivre son déclassement et être désormais considérée comme un pays de l’Europe du Sud. Nous ne nous résignons pas à voir la partition du pays se poursuivre.  Nous ne nous résignons pas à voir les représentants de l’Etat victimes de plus en plus de violence. Nous ne nous résignons pas à voir la France sur le podium des dix pays les plus mortellement frappés par la COVID-19. Nous ne nous résignons pas à voir les pouvoirs publics nous infantiliser et restreindre nos libertés. Nous ne nous résignons pas à voir l’Union plus fragmentée que jamais et ses pays refermer leurs frontières dans le désordre.

Rien n’est perdu. Nous pouvons inverser la tendance et replacer la France sur le chemin du progrès. Mais nous ne gagnerons la bataille qu’en commençant par mener celle des idées !

Les Républicains ont offert un piteux spectacle le week-end dernier en faisant l’étalage de leurs divisions et en mettant le casting de 2022 en tête des priorités. Les Français ont d’autres préoccupations immédiates, autrement plus graves. Et il n’y a aucun sens à poser la question de l’incarnation du projet avant d’avoir pris le temps de définir celui-ci ! Le travail n’a pas été fait. C’est aujourd’hui notre priorité.

Il n’y a pas de fatalité. Pas plus qu’en 1940 la France n’était condamnée à rester occupée, pas plus elle ne l’est aujourd’hui à poursuivre son déclin. L’exemple d’autres pays le montre. Nous pouvons réformer notre État pour le rendre de nouveau efficace. Nous pouvons redresser nos finances publiques et arrêter d’accroître le poids de la dette pour nos enfants et nos petits-enfants. Nous pouvons éradiquer les zones de non-droit. Nous pouvons chasser l’islamisme de nos territoires. Nous pouvons vaincre le chômage de masse. Nous pouvons créer les conditions de la réindustrialisation de la France. Nous pouvons réformer en profondeur notre système scolaire et offrir à nos enfants l’enseignement d’excellence qu’ils méritent. Nous pouvons accélérer la transition énergétique et redonner à la Création le respect que nous lui devons. Nous pouvons remettre à niveau notre système de santé et le rendre aussi efficace que celui de l’Allemagne. Nous pouvons retrouver un véritable leadership européen, qui ne soit plus un égotisme, et qui permette de sortir de l’ornière actuelle.

Tout cela, nous le pouvons si nous le voulons et si nous nous en donnons les moyens. Cela suppose de passer du discours à l’action. Les déclarations sur le séparatisme ou sur l’ensauvagement pourront se succéder, dans les lieux les plus sacrés de la République. Si nous ne dépassons pas le stade des mots, nous serons condamnés à l’échec.

Le débat inutile sur l’ensauvagement entre le ministre de l’Intérieur et le Garde des Sceaux n’était pas accidentel. Il était volontaire. Il avait pour but de raccrocher les éléments de la majorité présidentielle mal à l’aise avec le discours de Gérald Darmanin. Et il permettait, selon la vielle technique pasquaïenne, de créer une affaire dans l’affaire afin de faire passer le vrai scandale à la trappe, celui de l’explosion des violences et de l’abandon des zones de non-droit. La technique a confirmé son efficacité médiatique. Mais le problème reste entier et les Français qui le subissent laissés seuls face à leurs difficultés.

Nous ne redresserons la France qu’en regardant la réalité en face et en nous attaquant à la dure réalité des faits. Il faut aussi, pour gagner la bataille, affronter nos contradictions. Soyons clair avec les Français. Sauf à implanter de nouvelles usines dans le centre historique de nos villes, il ne sera pas possible, en même temps, de réindustrialiser la France et de stopper toute artificialisation des terres. Il faudra donc choisir entre artificialiser de nouveaux sols, tout en veillant à protéger la nature, ou renoncer à réindustrialiser. Les Français sont capables de comprendre cette alternative et de trancher.

Il est temps d’agir. C’est maintenant qu’il faut établir le projet tirant toutes les conséquences de la crise sanitaire actuelle et permettant d’éviter de nous retrouver à devoir choisir, en 2022, entre Marine Le Pen et le candidat du camp Rose-Rouge-Vert ou de revivre l’affrontement de 2017.

Comme l’épisode des dix plaies d’Egypte, la période actuelle est longue. Mais l’épreuve des deux deniers quinquennats et de la succession des crises des Gilets jaunes, des retraites et sanitaire prendra fin ! Il ne tient qu’à nous d’en sortir vite, grandis et plus forts que jamais.

Ensemble, donnons à notre pays le futur qu’il mérite ! L’avenir s’écrit aujourd’hui.

Bon week-end à tous

François Vigne

Président de la France en marche

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