Les dernières statistiques de l’INSEE le confirment. Après huit années de destruction de la politique familiale française, la baisse de la natalité continue de s’amplifier. Alors que le nombre d’enfants par femme avait atteint 2,03 en 2010, proche du seuil de remplacement des générations de 2,05, il n’est plus que de 1,87 en 2019.

Pour la seule année dernière, la France a perdu 6 000 nouvelles naissances, qui sont tombées à 753 000. Le phénomène s’accélère particulièrement dans les couples de nationalité française. En 2019, 75% seulement des naissances intervenues en métropole ont eu lieu au sein de couples où les deux parents ont la nationalité française, contre 85% dix ans plus tôt. Pendant la même période, les naissances dans des couples mixtes sont passées de. 8% à 15 % du total, celles au sein de couples où deux membres sont de nationalité étrangère de 7% à 10%.

La baisse accélérée des naissances chez les femmes de nationalité française s’explique par le double phénomène de la diminution du nombre de femmes en âge de procréer et d’élévation de l’âge moyen de la maternité, qui s’élève maintenant à 30,7 ans. Il y a moins de femmes françaises en âge de procréer et elles ont leurs enfants plus tard.

Ce recul des naissances accompagne celui des mariages, de plus en plus de naissances ayant au surplus lieu hors mariage. Loin de favoriser la fécondité, la désacralisation du mariage favorise donc sa chute.

Il est temps de redresser la barre et de mettre un terme à huit années de politique anti-famille, dont les résultats sont désormais clairs. Dans l’intérêt de la France et de tous les Français, il est essentiel de mettre en place une nouvelle politique familiale renforçant les aides à la naissance, améliorant la vie des familles et permettant de rendre compatible le début de vie professionnelle avec la maternité des femmes.

Au-delà des graves questions éthiques que le sujet pose, il n’y a également aucun sens dans ce contexte à envisager une prolongation des délais d’interruption volontaire de grossesse. L’année dernière a témoigné d’un nouveau record en la matière, avec 230 000 avortements pratiqués. Sur un million d’actes de procréation en 2019, près de 25% fait désormais l’objet d’une interruption volontaire, ce qui témoigne d’un terrible échec en matière d’éducation sexuelle, comme de natalité. C’est une raison de plus pour refuser l’allongement du délai d’IVG.

Il n’est de richesse que d’hommes. À l’heure où le gouvernement affirme que la protection de la vie est ce qui justifie les restrictions apportées à nos libertés, ll est indispensable de redonner à notre politique de la famille et de la natalité la cohérence qui lui manque. Prenons les moyens de faire renouer la France avec une démographie dynamique qui a fait et fera sa grandeur, sa fortune et sa force.

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