Chers Amis,
L’instauration du couvre-feu dans huit métropoles et la restauration de l’état d’urgence sanitaire sur l’ensemble du territoire sont injustifiables. Vérification faite auprès des responsables médicaux en charge de la gestion de la pandémie sur le territoire, les vrais, pas ceux qui entourent le ministre de la Santé ou pérorent sur les plateaux, notre pays a aujourd’hui les moyens pour répondre à la deuxième vague. Grâce aux hommes et aux femmes qui agissent sur le terrain, le système tient bon. Les échecs de l’exécutif depuis le début de la crise ne doivent pas nous amener à accepter n’importe quoi ! Au lendemain du lâche attentat de Conflans contre notre concitoyen professeur d’histoire, il nous revient d’être les indéfectibles combattants de la liberté.
La décision annoncée par Emmanuel Macron sonne comme un aveu d’impuissance de la part du pouvoir. Depuis le début de la crise, il a tout raté : les masques, le confinement, le déconfinement, les tests. Comme son homologue britannique, l’exécutif français a énormément hésité, s’est trompé sur tout et a beaucoup menti. Faute de réussir, le gouvernement est dans la fuite en avant pour tenter de montrer qu’il fait quelque chose. Le port du masque en extérieur en est un excellent exemple. Tous les spécialistes confirment qu’il ne sert à rien. La progression galopante des contaminations depuis qu’il est obligatoire dans les grandes villes le prouvent.
Sans boussole, le gouvernement multiple les mesures contradictoires et absurdes. L’exécutif préfère intimider le citoyen que le délinquant. Le fossé est immense qui sépare les restrictions qui nous sont imposées et la faible riposte à l’attaque du commissariat de Champigny-sur-Marne ou aux violences sauvages contre deux policiers à Herblay la semaine dernière. Comme l’a avoué la ministre des Sports, les décisions gouvernementales ne sont pas prises en fonction d’une réalité qui serait celle de la circulation du virus. Personne ne sait comment il se transmet. Elles ont pour seul but de nous imposer de changer nos comportements. Dans ce contexte, l’instauration du couvre-feu constitue un détournement de procédures. Le pouvoir y a eu recours parce qu’il ne disposait d’aucun dispositif légal pour intervenir dans nos domiciles privés. Il s’agit d’une véritable forfaiture.
Le pire est que les choses ne s’améliorent pas. À la différence d’autres pays comme l’Italie, les leçons essentielles n’ont pas été tirées. C’est pour cela que l’exécutif a réussi le tour de force de se faire surprendre une deuxième fois en moins d’un an. La nouvelle stratégie de test antigéniques annoncées mercredi par le chef de l’Etat est déjà compromise, car la logistique n’est pas prête. Le gouvernement n’a, pour l’instant, acheté que cinq millions de tests de ce type… Comme toujours avec nos gouvernants du moment, l’intendance ne suit pas.
Les conséquences de cette gestion désastreuse sont bien là. Comme l’a confirmé l’OFCE cette semaine, les pertes des entreprises françaises consécutives aux mesures sanitaires sont supérieures à celles de leurs concurrentes européennes. Nos sociétés ont perdu 50 milliards d’euros de chiffre d’affaires au premier semestre contre 43 milliards pour les allemandes et 23 pour les italiennes… L’INSEE a de son côté rappelé que les pauvres, les jeunes et les précaires sont les plus impactés. La situation financière des ménages s’est d’autant plus dégradée que leur niveau de vie était initialement bas. La perspective n’est pas plus brillante. Le FMI prévoit que le PIB recule de 9,8% en France en 2020, comme dans les autres pays de l’Europe du Sud. Aux Etats-Unis ou en Allemagne, la baisse ne devrait pas dépasser 4,3% ou 6% respectivement.
Si nous ne faisons rien, c’est le suicide de la France et de l’Europe que nos dirigeants sont en train de préparer. Nous prenons du retard. Notre dette explose. Pendant ce temps, la Chine, l’Asie mais aussi l’Afrique ou les Etats-Unis continuent à avancer.
Mais le recul le plus grave est sans doute celui de nos libertés. Avec la restauration de l’état d’urgence sanitaire mercredi, la France aura vécu, depuis 2015, plus de la moitié du temps sous état d’urgence avec des restrictions des libertés fondamentales. C’est avec une même légèreté que François Hollande et son successeur jouent depuis 2012 avec nos libertés essentielles. Emmanuel Macron a témoigné d’un terrible glissement en affirmant mercredi « On s’était progressivement habitué à être une société d’individus libres. Nous sommes désormais une Nation de citoyens solidaires », comme s’il était possible d’être un vrai citoyen solidaire sans être d’abord un individu libre ! Les paroles présidentielles sont malheureusement plus proches des mots du maréchal Pétain dans sa déclaration du 17 juin 1940 que de la définition de la liberté, de la nation et de l’Etat dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et dans notre Constitution.
N’écoutons pas ceux qui prétendent que tous les autres pays font de même. En Allemagne, où les restrictions de liberté ont été bien plus limitées depuis le début de la pandémie, mais les résultats sanitaires et économiques bien meilleurs, les rares villes qui viennent d’instaurer un couvre-feu ne le font démarrer qu’à 23h, heure à laquelle la vie sociale est généralement terminée dans le pays.
Ne nous laissons pas non plus intimider par les sondages indiquant que la majorité de nos concitoyens soutiendraient le couvre-feu. On sait que le résultat d’un sondage dépend d’abord de son commanditaire. Et les Français approuvaient massivement aussi le régime de Vichy en 1940. Comme l’a magnifiquement écrit le général de Gaulle dans son discours de Bayeux, le salut partit d’un petit groupe d’hommes et de femmes, spontanément jailli des profondeurs de la nation et qui, bien au-dessus de toute préoccupation de parti ou de classe, se dévoua au combat pour la libération, la grandeur et la rénovation de la France. C’est une même volonté qui doit nous animer.
Le temps est venu d’entrer en résistance au service de la France, de la liberté et de notre avenir commun. Il n’est pas question de prôner la rébellion ou la désobéissance civique. Il s’agit de mener à la fois la lutte juridique contre les restrictions qui nous sont imposées et le combat politique pour placer à la tête du pays des hommes et des femmes épris de liberté et animés par le seul intérêt de la France, du bien commun, ainsi que de l’avenir de nos enfants et petits-enfants. Notre combat est là ! Je vous invite à le rejoindre.
Bon week-end à tous avec les chanteurs de la liberté https://www.youtube.com/watch?v=5e8KPkcgd5g ou https://www.youtube.com/watch?v=5Lm1R9WvQbI&list=RD5Lm1R9WvQbI&start_radio=1&t=10
François Vigne
Président de la France en marche