C’est aujourd’hui la journée de l’Europe et le soixante-neuvième anniversaire de la déclaration de Robert Schuman.
A 17 jours des élections européennes, nous devons nous souvenir de l’appel de ce grand serviteur de la France, le 9 mai 1950, à dépasser les « vaines paroles » et à poser « un acte hardi, un acte constructif », celui de la construction de l’Europe à partir de réalisations concrètes « pour que la paix puisse vraiment courir sa chance » !
69 ans après, le résultat est là. Nous vivons depuis 1950 la plus longue période de paix et de prospérité de l’histoire européenne.
Notre Union, si imparfaite, a également permis de faire progresser le droit, la démocratie et la liberté au sein de tous les États qui l’ont progressivement rejointe. Ces conquêtes sont essentielles. Il nous revient de les protéger et te les faire fructifier, en nous montrant intraitables face aux dérives autoritaires apparues en Hongrie ou en Pologne et face aux tous ceux qui font commerce politique des faiblesses actuelles de l’Union.
Notre Union, si imparfaite, a également permis de faire progresser le droit, la démocratie et la liberté au sein de tous les États qui l’ont progressivement rejointe. Ces conquêtes sont essentielles. Il nous revient de les protéger et te les faire fructifier, en nous montrant intraitables face aux dérives autoritaires apparues en Hongrie ou en Pologne et face aux tous ceux qui font commerce politique des faiblesses actuelles de l’Union en Italie, en Allemagne, en Autriche ou dans notre pays.
Mais la plus forte menace pour l’Europe vient d’elle-même, de ses dysfonctionnements, de ses insuffisances et de ses lourdeurs. C’est la responsabilité de notre génération de transformer en profondeur l’Union pour lui donner un avenir.
Nous devons en particulier mettre un terme aux problèmes de gouvernance, aux dérives bureaucratiques et aux abus qui l’ont éloignée des peuples. Il y a aussi urgence à s’attaquer à ses fragilités et aux faiblesses révélées au grand jour par les crises successives de 2008, de l’euro, de la Grèce ou des migrants. Il n’est plus possible de reporter les décisions de sommets en sommets sans apporter de solutions aux préoccupations légitimes des peuples des pays de l’Union, comme le font les chefs d’Etat et de gouvernements actuels.
Depuis deux ans, Emmanuel Macron a eu le tort de rester dans l’incantation et le discours. Il a également choisi d’agir en solitaire, cherchant à appliquer sa conception verticale du pouvoir à une Europe où collégialité et esprit d’équipe sont indispensables. Les conséquences sont claires. Au lieu de faire progresser l’Union, le président français actuel l’a fait reculer, tant son cavalier seul a agacé ses homologues européens, de l’Italie à l’Europe du Nord en passant par l’Allemagne. Il est dommage que son parti poursuive dans la voie de l’incantation pour les élections du 26 mai, alors qu’il y a urgence à changer d’approche.
La force des fondateurs de l’Union fut, comme le disait si bien Robert Schuman, de dépasser les vaines paroles et de privilégier les réalisations concrètes. C’est cette dynamique que nous devons maintenant retrouver
Notre responsabilité collective est de promouvoir et de construire une nouvelle Europe, une Europe de projets concrets et proche des préoccupations de chacun, une Europe sûre de ses valeurs, une Europe fière de ses succès, une Europe servante efficace du bien commun pour les peuples des États qui la composent, une Europe moderne, innovante et agile, débarrassée de ses lourdeurs technocratiques et claire sur ses ambitions comme sur ses objectifs. Dans cette nouvelle Europe, les jeunes auront toute leur place et l’ensemble des peuples, à commencer par le nôtre, de nouvelles raisons d’espérer.
C’est en faisant preuve, à notre tour, de hardiesse, de créativité et de détermination que nous pourrons donner une nouvelle jeunesse à l’Union, une Europe de projets pour le meilleur intérêt de la France et tous les Français.
Ensemble, construisons une Europe meilleure, l’Europe que nous voulons !