Chers Amis,

En ce 31 décembre, je souhaite à chacune et à chacun de vous, ainsi qu’à l’ensemble de vos familles, mes meilleurs voeux de bonne année 2021 ! Et ce sont des souhaits d’espoir et de lumière que je forme, en notre nom à tous, pour la France et pour l’Europe.

Après une année qui a vu nos vies bouleversées et parfois meurtries par la pandémie de Covid-19, nous sommes tous impatients de tourner la page. Nous savons que le passage à l’année nouvelle ne suffira pas à faire disparaître la crise sanitaire. Comme le confirment les dernières annonces gouvernementales, ses premiers mois au moins s’annoncent difficiles. Mais nous pouvons raisonnablement penser que le pire est derrière nous. La lumière brillera bientôt au bout du tunnel. La finalisation de l’accord du 24 décembre sur le Brexit est un autre motif d’espérer. Il démontre que le succès est possible quand la détermination, le travail et l’unité sont réunis.

Nous pouvons donc faire de 2021 une bonne année. Encore faut-il que nos gouvernants ne rééditent pas les erreurs commises en 2020. Il est essentiel qu’ils tirent les conséquences de leurs échecs. La tentative du gouvernement de profiter des congés de Noël pour faire adopter un projet de loi, profondément liberticide, de mise en place d’un état d’urgence sanitaire durable et de nouvelles restrictions montrent qu’ils en sont loin et que nous devons être extrêmement vigilants. Sa décision, par ordonnance du 24 décembre, de s’autoriser à modifier les conditions de passage du baccalauréat jusqu’à 15 jours avant sa tenue, est un signal d’alerte supplémentaire.

L’histoire gardera le souvenir de 2020 comme celui d’une année de souffrances et de privation de liberté. En France, elle restera aussi comme celle de l’effondrement des pouvoirs publics, de l’Etat et de l’Etat de droit. En dépit de la propagande gouvernementale, les chiffres sont implacables. Au sein de l’Europe occidentale, notre nation est, après l’Italie et la Grande-Bretagne, la troisième plus endeuillée, malgré les fortes restrictions imposées. Ce n’est pas pour rien que notre pays est le seul dans le monde à avoir été rebaptisé par les observateurs étrangers du nom d’Absurdistan.

Chaque fois que, dans l’histoire, la France a subi la défaite, ce fut à cause de l’aveuglement de ses dirigeants. En 1940, ils étaient en retard d’une guerre et n’avaient pas su la doter des avions et des chars nécessaires. Aujourd’hui, c’est un même refus d’opérer les changements indispensables au sein de l’appareil gouvernemental et de l’administration qui est à l’origine de nos graves difficultés pour affronter les défis du moment. Après l’échec des masques et des tests se profile celui de la vaccination : une telle inefficacité n’est pas acceptable !

Comme l’a noté Francis Fukuyama, la capacité d’un pays à affronter les crises dépend d’un double facteur : la réactivité de ses gouvernants pour faire face aux situations d’urgence et la confiance sociale. Si les citoyens ne font pas confiance au gouvernement et ne se font pas confiance entre eux, ils ne suivront pas les mesures recommandées par les autorités. C’est exactement la situation de crise dans laquelle nous nous trouvons.

En dehors de la défaillance des pouvoirs publics, la crise sanitaire aura mis en lumière l’extraordinaire capacité d’adaptation de nos concitoyens. Ce sont eux qui ont permis de tenir. Il y a, partout sur le territoire et dans le monde, des entrepreneurs, des salariés, des responsables d’association, des soldats, des policiers, des gendarmes, des pompiers, des chercheurs, des médecins, des cuisiniers, des écrivains, des acteurs, des sportifs et bien d’autres Français encore qui mènent le combat, gagnent et font la gloire de notre nation.

Après l’effondrement que nous venons de subir, l’urgence n’est plus de réformer, ni même de transformer notre pays, mais de le reconstruire en s’appuyant sur leurs forces et celles de tous les Français. C’est ainsi que nous pourrons remettre la France sur la seule route qu’elle mérite, celle de la grandeur, de la liberté, ainsi que du progrès, et faire de nouveau rayonner le génie de notre peuple.

Les priorités sont claires : restaurer la liberté, redresser l’Etat et regarder les réalités en face. Nous devons en particulier restaurer un État de droit digne de ce nom, remettre à plat de l’ensemble de notre organisation administrative, rebâtir notre système éducatif, soutenir massivement l’innovation et promouvoir l’esprit de responsabilité chez tous les Français. Mais nous comptons être plus créatifs encore pour placer la France en tête des révolutions de l’économie digitale, de l’énergie propre, de la mobilité ou de la protection des données personnelles et lui permettre de bénéficier à plein de la reprise qui s’annonce.

Les Français sont prêts. Ne reste plus qu’à leur offrir le projet leur permettant de se réunir et à les conduire sur le chemin qui monte en quittant celui de l’abaissement. C’est l’objectif que nous nous assignons pour 2021. Nous voulons faire taire les cassandres qui se plaisent à affirmer que la France n’avance que dans douleur et la révolution. Car il n’y a pas de révolution ou de déclin heureux. Et nous devons aussi éviter que les électeurs ne tombent dans les supercheries des profiteurs de crise, à commencer par le Rassemblement national. La France et les Français méritent tellement mieux !

Quand notre pays aura retrouvé sa vigueur, l’Europe pourra repartir de l’avant. Les défis, même nombreux sont néanmoins surmontables, comme le montre l’accord sur le Brexit négocié par Michel Barnier. Mais l’Union ne survivra pas si elle a l’Allemagne pour seul guide. L’accord commercial conclu mardi avec la Chine montre que son approche mercantile ne peut suffire si nous voulons une Europe autre que vassale. La crise sanitaire a révélé les profondes faiblesses de l’Union. La sortie de la crise sanitaire est une formidable opportunité d’y remédier et de la reconstruire. Nous devons mettre notre pays et l’ensemble de ses partenaires européens en situation de la saisir.

Nous sommes en train de finaliser notre programme, que nous savons novateur et ambitieux. Nous avons la force d’être libres ! Et nous ne nous battons pas pour conserver le pouvoir ou détenir des privilèges, mais pour faire avancer notre peuple, comme l’Europe, sans esprit de parti ou de clan. Le progrès partagé, qu’il soit démographique, économique, social, éducatif, médical, technologique, environnemental ou culturel, est notre objectif. Surtout, nous menons le combat pour notre jeunesse, à laquelle nous voulons offrir l’avenir qu’elle mérite.

Elle a payé un lourd tribut à la crise sanitaire en 2020. Je forme un vœu tout particulier pour tous nos jeunes et les enfants qui naîtront en 2021. Ils sont, ensemble, le fondement de notre engagement pour une France libre, plus forte, plus généreuse, plus juste, plus fraternelle et meilleure. C’est en pensant à eux que je suis plein d’espoir pour notre pays et plus déterminé que jamais avec toute notre équipe.

Belle et heureuse année 2021 à toutes et tous !

Amicalement

François Vigne

Président de la France en marche

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