Dès le 26 juillet prochain, l’Etat Français vivra au-dessus de ses moyens. C’est12 jours plus tôt qu’en 2020 et 72 jours plus tôt qu’en 2019. Au regard des dépenses qu’il a prévues en 2021, l’État serait théoriquement dans l’incapacité de remplir ses missions à partir du 26 juillet s’il mobilisait, pour ce faire, ses seules recettes fiscales.

Comme l’a reconnu le ministre de l’Economie, des Finances et de la Reprise mardi, le déficit public de la France s’établira en 2021 à 9,4 % du produit intérieur brut. Différents facteurs vont continuer de creuser le déficit public, en particulier le report d’un certain nombre de dépenses de 2020 sur 2021, la poursuite du soutien à un certain nombre de secteurs et d’entreprises, ainsi que les décaissements d’une partie du plan de relance.

Cette nouvelle prévision gouvernementale, qui figure dans le projet de loi de finances rectificative présenté mercredi en conseil des ministres, est supérieure à la précédente estimation du gouvernement il y a moins de deux mois, qui fixait le déficit public équivalent à 9,0 % de la richesse nationale. Elle dépasse également le déficit public 2020, qui s’est élevé à 9,2 % du PIB. À ce stade, l’exécutif estime le déficit budgétaire à environ 219,5 milliards d’euros en 2021 contre 173,3 milliards prévus dans la loi de finances initiale. Au regard des dépenses qu’il a prévues en 2021, l’État sera donc théoriquement dans l’incapacité de remplir ses missions à partir du 26 juillet s’il mobilisait, pour ce faire, ses seules recettes fiscales.

Le besoin de financement total devrait s’élever à 337,7 milliards d’euros, en intégrant les dettes publiques arrivant à échéance cette année qu’il faudra rembourser en réempruntant. Un peu moins de 20 % de ce besoin de financement sera couvert par les ressources propres de l’État, les 80% restants, soit 279,5 milliards d’euros, l’étant par les émissions à court, moyen et long termes sur les marchés obligataires effectuées par l’Agence France Trésor.

Pour assurer son train de vie, l’État devra s’appuyer sur l’action de la Banque de France, qui va poursuivre ses acquisitions massives de dette publique française sur le marché obligataire secondaire dans le cadre de la politique monétaire menée par la Banque centrale européenne, ainsi que.sur le secours des épargnants japonais, allemands et chinois. C’est montrer notre dépendance !

Il y urgence à reprendre notre destin en main et à arrêter d’alourdir le fardeau de la dette publique pour les générations futures. L’exécutif doit arrêter de vivre au crochet de nos enfants et petits-enfants et Emmanuel Macron de leur faire payer le coût de sa campagne pour les prochaines présidentielles.

C’est en reprenant la maîtrise de ses finances publiques que la France retrouvera sa souveraineté et se préparera un bel avenir. Nous en avons les moyens. Encore faut-il avoir les chefs pour mener la politique nécessaire. C’est le sens de notre combat et de notre projet pour la France.

lfm_2016