Les Français ont parlé. Leur mobilisation en hausse donne un sens renforcé à leur vote et atteste de la crise politique profonde que traverse notre pays.
En plaçant le Rassemblement national de Marine Le Pen en tête de leurs suffrages, après sept mois de crise des Gilets jaunes, ils ont exprimé un clair rejet du chef de l’Etat et de son exercice solitaire du pouvoir. La performance en recul de sa liste par rapport aux sondages initiaux avant son entrée en campagne en atteste. Les autres pays d’Europe ne s’y trompent pas. C’est bien l’échec d’Emmanuel Macron qu’ils retiennent du scrutin français.
L’appel de l’exécutif à un vote utile et sa stratégie de réduction du débat européen à un duel Emmanuel Macron / Marine Le Pen a eu pour conséquence l’affaiblissement et la défaite des partis pro-européens face aux partis qui souhaitent sa réforme en profondeur pour lui donner un avenir meilleur.
La troisième place des Verts confirme la prise de conscience des Français de l’urgence environnementale et de la nécessité d’accélérer la transition énergétique. Le vote des Français nous conforte dans notre choix d’une action résolue et innovante au service d’une France plus verte et plus belle, fer d’une lance de la révolution environnementale. Il est urgent de prendre les moyens d’une lutte efficace contre le réchauffement climatique et la dégradation de l’environnement.
Les mauvais résultats de la liste des Républicains, victime de rejet de Laurent Wauquiez et du vote utile, témoignent de l’ampleur de la transformation à mener pour reconstruire la droite et le centre républicains, préparer l’alternance et éviter la victoire du parti de Marine Le Pen aux prochaines élections présidentielles.
Ce combat, nous sommes décidés à le mener pour permettre à notre pays de sortir de la crise politique profonde dans laquelle François Hollande et Emmanuel Macron l’ont placée, de repartir de l’avant et de conduire enfin les réformes nécessaires, à commencer par la reconstruction de l’Etat. Le chemin est clair. Notre objectif est là !
Mais c’est d’abord à l’Europe que nous devons penser ce soir. Je forme le vœu que les députés nouvellement élus sachent, au-delà de leurs étiquettes et des calculs politiques de leurs partis, se mettre au seul service de la France, de l’Europe que nous voulons et du bien commun. Au-delà de nos divergences politiques, c’est l’unique ambition et la seule préoccupation que nous devons avoir !