En prenant l’hypothèse que le quoi qu’il en coûte prendra effectivement fin mardi et en excluant de nouveaux dérapages, le déficit public de la France atteindra encore 9,5% du PIB en 2021, dont 6,5% au moins de déficit structurel. Cela signifie qu’en dehors même des effets de la crise et si la France parvenait au plein-emploi, le déficit public se maintiendrait à 6,5% du PIB…
Au-delà des discours, le quoi qu’il en coûte a consisté à créer de nouvelles dépenses structurelles et à supprimer des recettes de façon tout aussi durable. Cela signifie que des actions fortes seront indispensables pour ne serait-ce que ramener le déficit public à 3% / 3,5% du PIB, son niveau d’avant crise, sans amorcer la décrue de la dette publique…
Après quatre ans et demi de fuite en avant budgétaire, il est essentiel qu’un nouvel exécutif permette à la France d’assainir ses finances. Ce ne sera pas le cas avec le pouvoir actuel. Les dernières annonces gouvernementales sur le revenu prétendument d’engagement montrent qu’Emmanuel Macron a choisi, comme François Hollande, d’opter pour une politique électoraliste d’après moi le déluge pour les derniers mois de son quinquennat.
Cette politique n’est pas responsable à l’égard de notre pays et de sa jeunesse. Il est urgent de mettre en place de nouvelles règles budgétaires empêchant de tels dévoiements et incluant, notamment, le gel des dépenses ordinaires des ministères dans l’année précédant l’élection. Le ministre de l’Économie et des Finances lui-même prône l’instauration d’une règle d’or budgétaire pour mettre fin à la dérive actuelle…
Après deux quinquennats d’errance budgétaire, il est temps de reprendre le contrôle de nos finances afin d’assurer la souveraineté de la France et l’avenir de notre jeunesse