Chers Amis,
La percée d’Éric Zemmour le confirme. Rien n’est joué pour la prochaine présidentielle. C’est une raison supplémentaire d’agir pour sortir de l’impasse actuelle. Après trop d’années de fracture et de recul, une nation comme la nôtre, avec son histoire, ses valeurs, ce qui unit, peut-elle perdurer ? En avons-nous le courage et la volonté ? Les vraies questions sont là. À nous de nous mobiliser pour qu’un double oui puisse leur être apporté le 24 avril 2022
Tocqueville l’écrivait il y a près de deux cents ans. Le plus grand soin d’un bon gouvernement devrait être d’habituer peu à peu les citoyens à se passer de lui. Nous n’en prenons pas le chemin avec l’exécutif actuel. Sa décision de prolonger le pass sanitaire est infondée. Le président de la République avait justifié son instauration par la nécessité de faire face à l’apparition de variants plus contagieux. Ce stade est dépassé. Et le Conseil constitutionnel avait rappelé que ses dispositions portent atteinte à la liberté d’aller et de venir, comme au droit d’expression collective des idées et des opinions, qu’elles doivent être strictement proportionnées aux risques sanitaires encourus et qu’il doit y être mis fin sans délai lorsqu’elles ne sont plus nécessaires. C’est la situation actuelle.
Que l’exécutif se dote des moyens de réactiver le pass sanitaire si les circonstances le justifiaient peut éventuellement s’entendre, surtout au regard de ses retards constants de réaction depuis le début de la crise sanitaire. Mais il n’est pas acceptable que le pouvoir le prolonge au cas où. Nous ne devons pas abdiquer nos libertés. Comme le rappelait le même Tocqueville, il n’y a pas de grand peuple sans respect des droits !
Un grand peuple ne doit pas non plus accepter que les règles budgétaires soient violées. Nous ne devons pas nous habituer à ce que les derniers budgets des quinquennats soient insincères, comme en 2016 avec François Hollande ou aujourd’hui. Pour la première fois, le Haut Conseil des Finances Publiques a refusé de se prononcer sur la prévision de déficit public en raison du choix gouvernemental de ne pas inscrire toutes les dépenses prévues dans le projet de loi de finances présenté…
Il est urgent de reprendre le contrôle des finances publiques. Sur le fondement des chiffres disponibles, l’exécutif actuel aura augmenté la dette de plus de 680 milliards en 5 ans. La dépense publique courante aura progressé de 144 milliards et la dépense totale atteindra 56,4% du PIB, soit 6% de plus que la moyenne européenne et 8% de plus que l’Allemagne. Il faut entendre l’appel du Haut Conseil des finances publiques à la plus grande vigilance concernant la soutenabilité des comptes publics et sa recommandation d’affecter tout surplus de recettes à la réduction de la dette publique.
Nous ne devons pas nous tromper. Si la France n’est pas respectée par les Etats-Unis et par l’Australie, ni par beaucoup d’autres pays, y compris européens, c’est à cause de notre manque de crédibilité, notamment financière. Du fait de la gabegie de nos gouvernants, nous n’avons plus les moyens de notre rang. C’est notre responsabilité de permettre à la France de les retrouver en réalisant les réformes nécessaires, à commencer par celle de l’Etat et des retraites.
Comme l’écrivait Charles de Gaulle dans son discours de Bayeux, toute notre histoire, c’est l’alternance des immenses douleurs d’un peuple dispersé, et des fécondes grandeurs d’une nation libre groupée sous l’égide d’un État fort. Après les épreuves que nous venons de subir, l’heure est venue de repasser du bon côté de l’histoire. Notre combat est là !
Bon week-end à tous, dans la détermination et l’espérance
Amicalement
François
François Vigne
Président de la France en marche