Le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, a déclaré vendredi qu’il y aurait «des renvois de policiers devant le tribunal correctionnel d’ici la fin de l’année. » Ce n’est pas acceptable. Les violences et bavures policières sont condamnables. Pour autant, ce ne sont pas les lampistes, policiers et gendarmes ayant agi sur instruction, qui doivent être poursuivis, mais les vrais responsables et donneurs d’ordre, à savoir le ministre de l’Intérieur, ainsi que les préfets.
Les erreurs d’Emmanuel Macron et de son gouvernement dans le déclenchement et la gestion de la crise des Gilets jaunes ont coûté cher aux forces de l’ordre. Policiers et gendarmes ont été soumis à rude épreuve depuis sept mois. Ils ont été privés de week-ends et de vie de famille. Ils ont été exposés à la violence des casseurs. Nombre d’entre-eux ont été blessés, parfois gravement.
Dépassé et apeuré, ne sachant pas comment gérer cette crise, l’exécutif a choisi une stratégie de répression risquée, reposant notamment sur l’usage de Lanceurs de Balles de Défense (LBD) et autres projectiles, qui ont pu causer de graves blessures aux manifestants. C’est au gouvernement, ministre de l’Intérieur en tête, d’en assumer la responsabilité et les conséquences.
Il est trop facile d’abandonner les policiers et gendarmes à leur triste sort, alors que les congés approchent et que les cortèges de Gilets jaunes se dépeuplent. Cela ne serait ni digne, ni responsable ! Christophe Castaner a déjà fait preuve de son incompétence. Personne ne lui demande de faire celle de sa lâcheté !
Dans une république digne de ce nom, c’est aux ministres d’assumer la responsabilité des politiques menées, pas aux fonctionnaires placés sous leurs ordres ! Le temps est venu pour l’exécutif de se montrer à la hauteur du mandat que les Français lui ont confié !