Un an et demi après le début de la crise sanitaire, alors que l’épidémie semble marquer le pas en France et dans la plupart des pays de l’Union européenne, le temps est venu de faire un bilan de la politique nationale au regard des indicateurs clefs. Il est malheureusement clair que celui-ci n’est pas bon. Qu’il s’agisse de la mortalité, de la croissance, des déficits et dettes publics, du chômage et des restrictions de liberté, notre pays fait partie des moins beaux élèves de la classe européenne.
En termes de mortalité absolue, la France fait partie, avec l’Italie et l’Espagne, des trois pires pays de l’Union. Nous figurons également dans le dernier tiers pour la mortalité relative.
S’agissant de la croissance, notre pays fait partie, avec l’Italie, l’Espagne, la Grèce et la Croatie des pays qui ont enregistré la plus forte récession en 2020. Le fort rebond de la croissance en 2021 en France, comme en Espagne et en Italie, devrait néanmoins nous laisser largement derrière l’Allemagne et les bons élèves de l’Union, Allemagne et pays du Nord en particulier.
La situation n’est pas meilleure concernant les comptes publics et l’emploi. La France compte, avec l’Espagne, l’Italie, Malte, la Grèce et la Belgique, parmi mes six pays ayant subi les plus forts déficits publics. Elle devrait encore figurer parmi les plus mauvais en 2021, avec la poursuite du quoi qu’il en coûte et la multiplication des dépenses électoralistes du chef de l’Etat.
Sur le front du chômage enfin, notre nation devrait demeurer dans le dernier tiers européen, malgré la baisse enregistrée et le soutien de l’argent public.
C’est donc un bilan très défavorable qu’Emmanuel Macron, Edouard Philippe, Jean Castex et leurs ministres affichent pour la gestion de la crise sanitaire. Cet échec les disqualifie pour la conduite future des affaires de la France. Il est temps pour chacun d’eux de laisser la place à des femmes et des hommes responsables, capables de faire repasser la France et les Français dans le peloton de tête.