Chers Amis,
Aujourd’hui, le vrai combat qu’il faut mener, celui qui domine tout, est celui de la liberté. Comme l’a résumé la journaliste philippine Maria Ressa, toute récente pire Nobel de la paix, mardi dernier, nous sommes rentrés dans l’ère des autoritarismes numériques. Certains sont arrivés au pouvoir grâce aux outils digitaux, d’autres s’en servent pour consolider leur emprise. Le résultat est le même, la menace réelle, même pour notre pays. La vocation nationale est pourtant à l’opposé ! C’est en conduisant et en remportant la bataille de la liberté que nous ferons gagner la France et triompher son identité.
Maria Ressa en témoigne dans son entretien au Monde. Partout, la technologie a déboussolé l’écosystème de l’information. Elle a tout mis sans dessus dessous en rendant les faits contestables et en remettant en question la réalité que nous partageons. Au-delà, c’est l’idée même de vérité qui est remise en cause. Les totalitarismes de la première partie du XXème siècle ont été, pour la plupart, portés au pouvoir par le peuple, en exploitant la technologie et la propagande de l’époque. Comme il y a 85 ans, le monde est aujourd’hui au bord du précipice et notre système démocratique menacé.
Il n’y a pas de fatalité. Le pire peut être évité, si nous le décidons. C’est pour cela que nous devons être les combattants inlassables et intransigeants de la liberté. Les dictatures se nourrissent de nos faiblesses et de nos petits accommodements. Dans cette perspective, je veux saluer les 125 députés, qui ont voté mercredi contre le projet de loi portant diverses dispositions dites de vigilance sanitaire et les 73 qui ont failli faire échouer la prolongation du pass sanitaire jusqu’à la fin du mois de juillet. Même s’ils n’ont pas encore gagné, ils ont mené la bonne bataille.
Le fait que le gouvernement ait fait adopter un amendement violant le principe fondateur du secret médical au profit des directeurs d’école et des chefs d’établissement est une nouvelle démonstration des dérives dans lesquelles le pouvoir s’est engagé. La volonté de l’exécutif de conditionner le maintien de la validité du pass sanitaire à l’administration d’une troisième dose est un nouveau pas dans la mauvaise direction. Qu’ajouterait-t-il demain à ce pass s’il restait aux affaires après le 24 avril 2022 : le vaccin contre la grippe, puis quoi d’autre ?
Ceux qui pensent que tout ceci n’est pas grave, que c’est normal, se trompent. Jamais, je n’oublierai qu’en avril 2020, Ersin Leibowitch, journaliste à France-Info, recommandait aux enfants d’écoles primaires et maternelles, sur les ondes de la chaîne publique, de dénoncer à leurs maîtres et maîtresses ceux de leurs camarades dont les parents avaient le Covid… Nous étions plus proches du régime de Vichy que de la Vème République gaullienne.
On ne casse et recule jamais impunément. C’est vrai pour les libertés. C’est vrai pour la vie démocratique. L’étude publiée mercredi par l’Ifop sur l’évolution du paysage politique français le confirme. La destruction des partis qui structuraient le paysage politique national depuis près d’un demi-siècle a abouti à leur écroulement sans qu’aucune nouvelle force ne prenne le relai. Seule la catégorie des sans parti a progressé, passant de 7% il y a dix ans à 31% aujourd’hui. Nos liberté et droits fondamentaux risquent de prendre le même chemin. C’est pour cela que nous devons agir pour les rétablir après les attaques des deux derniers quinquennats.
La mise en place du chèque « classe moyenne » annoncé hier par Jean Castex illustre l’autre impasse dans lequel s’est engagé l’exécutif. La politique du quoi qu’il en coûte a enclenché un cercle vicieux, dont il se révèle incapable de s’extirper, d’autant plus que les élections approchent. À chaque nouveau problème, la tentation est grande de distribuer l’argent magique et de vivre au crédit des générations futures. Le gouvernement persiste de plus dans sa stratégie d’insincérité budgétaire en demandant aux entreprises d’assurer le paiement de l’indemnité inflation en décembre 2021, mais en ne les remboursant qu’en janvier 2022. La manœuvre est grossière, mais elle permettra d’embellie les comptes 2021…
C’est clair. L’heure est venue de changer de politique et de confier la gestion des affaires de l’Etat à des hommes et des femmes animés du seul désir de servir la France en œuvrant à sa grandeur et à la prospérité des générations futures. Là est notre ambition. Là est notre projet. Ensemble, nous pouvons remettre notre pays sur le chemin du progrès.
Bon week-end à tous
Amicalement
François
François Vigne
Président de la France en marche