Chers Amis,
Les grands pays ne le sont que pour l’avoir voulu. Dans cette perspective, et au-delà du tumulte des informations sans lendemain, la nouvelle la plus importante de la semaine est la confirmation de notre décrochage démographique depuis 2014. Il a pour origine la remise en cause de la politique familiale française sous les deux derniers quinquennats. Il y a urgence à redresser la barre afin de donner à notre pays l’avenir qu’il mérite.
La démographie s’inscrit dans le temps long. Les erreurs d’aujourd’hui auront des effets durables. Nous connaissons tous l’impact désastreux sur la puissance de notre pays de la saignée d’hommes jeunes provoquée par la Première Guerre mondiale. C’est pour cela qu’il est urgent de réagir face aux mauvaises nouvelles annoncées par l’INSEE en début de semaine.
L’institut prévoyait, dans son étude de 2016, que la France serait peuplée de 76 millions d’habitants en 2070. Il escompte maintenant que la population nationale culminera à 69,3 millions d’habitants en 2044 et déclinera ensuite pour tomber à 68,1 millions en 2070. Ce sont donc 8 millions d’hommes et de femmes, sans compter tous leurs descendants, que nous avons perdus du fait de la politique antifamiliale engagée par François Hollande et poursuivie par son successeur. L’INSEE démontre très clairement que la rupture date de 2014, première année de prise d’effet des mesures engagées après l’élection de 2012.
Les conséquences de ce déclin sont lourdes sur le vieillissement et l’appauvrissement du notre pays. Il remet aussi en cause le fragile équilibre de notre système de retraite. Il devrait, en toute logique, accélérer notre perte d’influence en Europe et dans le monde. De ce fait, la politique familiale des quinquennats Hollande et Macron aura été plus désastreuse, pour le futur de la France, que ne le furent les 35 heures de Martine Aubry.
C’est pour cela qu’il y a urgence à redresser la barre et à renouer avec la politique nataliste menée avec succès au cours des 80 années précédentes, en la modernisant pour en amplifier les effets positifs. Il le faut d’autant plus que l’histoire a donné tort à tous les apôtres de la décroissance démographique, de Malthus qui estimait en 1798 la terre surpeuplée avec 600 millions d’habitants, aux experts du Club de Rome, qui développaient la même analyse en 1972 avec une population mondiale de 3,7 milliards d’habitants, soit moitié moins qu’aujourd’hui.
Il n’est de richesse que d’hommes, ainsi que l’écrivait Bodin. C’est pour cela que nous devons mettre au premier rang de nos priorités l’avenir de notre jeunesse. Les gouvernements qui se sont succédé depuis 20 ans ont effectué un choix contraire, comme en atteste le rapport du sénateur Gérard Longuet rendu public cette semaine. Il confirme que les rémunérations des enseignants ont baissé de 15% à 25% pendant cette période. Nos enfants méritent un renversement des priorités nationales pour être bien formés !
Tout ceci est entre nos mains, comme vient de le démontrer le choix des Républicains pour leur primaire. Les adhérents ont déjoué les pronostics et fait mentir les spécialistes du microcosme qui annonçaient un duel Bertrand – Barnier. C’est la force de la démocratie. Nous devons compter sur elle pour échapper à la double impasse d’un duel Macron -Le Pen que le pouvoir voudrait nous imposer. Il est clair aujourd’hui que l’alternance est à notre portée. Il nous revient maintenant de la réaliser, dans le meilleur intérêt de la France et de tous les Français.
Bon week-end à tous, dans la confiance et l’espérance
Amicalement
François
François Vigne
Président de la France en marche