Chers Amis,
L’heure est venue pour notre pays de passer à une nouvelle page de son histoire. Alors que l’horizon semble enfin s’éclaircir sur le front de la pandémie et que nous pouvons raisonnablement espérer une sortie prochaine, l’heure est venue de se consacrer aux vraies priorités et de remettre la France sur la voie du progrès.
Les informations venues du monde entier convergent. La vague Omicron pourrait sonner le moment de la sortie de crise sanitaire. Nous devrions bientôt parvenir au stade de l’immunité collective, dont l’exécutif nous disait il y a encore 18 mois qu’elle n’était pas nécessaire pour sortir de la pandémie et qu’il lui privilégierait la voie, sans issue, de l’évitement. Nous devons rester prudents, car le maintien de la coexistence Delta – Omicron est un signal divergent. Et il faut espérer que le Covid, après s’être attaqué aux poumons, puis beaucoup moins dangereusement au système digestif avec Omicron, ne visera pas d’autres organes vitaux. Un tel scénario de sortie de crise serait une excellente nouvelle, après deux ans de renoncement et de recul. L’actualité quotidienne démontre l’urgence de reconstruire pour offrir à notre jeunesse un monde meilleur.
Restaurer l’État de droit est la première priorité. L’annulation des arrêtés imposant le masque en extérieur par le Conseil d’Etat et les juridictions administratives en attestent. Ils constituaient une « atteinte excessive, disproportionnée et non appropriée » à la liberté individuelle, selon les mots des juges. Ce qui vaut pour aujourd’hui vaut aussi pour le passé. L’obligation de port du masque en extérieur, dont tous les scientifiques reconnaissent depuis longtemps l’imbécilité sanitaire, était une restriction illégitime de la liberté.
Ces décisions de justice amènent aussi à reconsidérer la question des pass sanitaire et vaccinal. Je suis triplement vacciné et n’ai aucun goût pour le complotisme. Mais la vérité impose de reconnaître que les raisons ayant fondé l’instauration du pass sanitaire sont battues en brèche par la réalité. Le Conseil d’Etat avait affirmé dans son arrêt du 6 juillet 2021, que cette « atteinte particulièrement forte aux libertés des personnes concernées, ainsi qu’à leur droit au respect de la vie privée et familiale » ne pouvait être justifiée que par « l’intérêt spécifique de la mesure pour limiter la propagation de l’épidémie et non par un objectif qui consisterait à inciter les personnes vaccinées à se faire vacciner »… La vague Omicron en cours prouvant que le vaccin et le pass vaccinal sont impuissants à limiter la propagation de l’épidémie, la rigueur intellectuelle et le respect de l’Etat de droit amèneraient à le rendre caduc.
Si l’objectif du pourvoir est vraiment d’éviter l’encombrement des hôpitaux afin de permettre à chacun de vivre avec le virus, la seule mesure courageuse qu’il devrait assumer serait d’imposer la vaccination obligatoire pour tous les plus de 40 ans. L’argument, relayé par la propagande gouvernementale, selon lequel il serait impossible de sanctionner les éventuels contrevenants par des amendes, est contredit par la réalité de plusieurs de nos pays voisins au sein de l’Union.
Nous devons en être conscients. La crise sanitaire a été une période de violation profonde de l’Etat de droit. Voir aujourd’hui Instagram, Twitter ou YouTube reconnaître qu’ils suppriment les publications lorsque leur contenu remet en cause la gestion de la crise sanitaire en attestent. Ce sont non seulement la liberté de circulation, de manifestation, de pratiquer sa religion, d’entreprendre, de commercer, mais aussi les libertés d’opinion et d’expression, qui ont été bafouées. Tout l’édifice de libertés et de droits fondamentaux, qui faisait jusqu’à présent la grandeur de notre nation, est à rebâtir. C’est nécessaire pour rétablir les fondations de notre République et assurer l’avenir de notre démocratie.
La première mission d’un gouvernement est pourtant d’assurer la bonne marche des services de l’Etat et des entreprises publiques. En échouant à y parvenir, l’exécutif actuel a confirmé qu’il n’avait pas les compétences nécessaires pour le faire, faute de volonté et de méthode.
La satisfaction des représentants du monde éducatif, après leur réunion avec le Premier ministre jeudi soir, dans la foulée des manifestations du même jour, en témoigne. C’est parce qu’il n’a su ni écouter, ni associer, que l’exécutif a fait subir aux Français cette journée de grève. Crise des Gilets jaunes, réforme manquée des retraites, déclarations d’Emmanuel Macron la semaine dernière : la cause de l’échec est la même. L’erreur du pouvoir actuel aura été de vouloir pratiquer par oukase et par la force là où la conviction, le leadership et le travail en équipe auraient permis de réussir.
A l’heure de la sortie de crise, le moment est venu de changer de perspective et de méthode. Il est temps de se consacrer aux bonnes priorités et de pratique une politique de rassemblement pour permettre à la France d’affronter les défis du moment et de sortir grandie de la crise éprouvante qu’elle finit de vivre. C’est notre responsabilité de placer notre pays sur un chemin de progrès et d’espérance.
Ensemble, nous pouvons construire la France que nous voulons, au service de l’avenir de nos enfants et de nos petits-enfants.
Bon week-end à tous, dans la confiance, l’espérance et la responsabilité
Amicalement
François
François Vigne
Président de la France en marche