Chers Amis,

L’heure est venue de reconstruire la France. Après dix années de tension et une succession de crises qui laissent notre pays très éprouvé, c’est la tâche prioritaire à laquelle nous devons collectivement nous consacrer. L’avenir de millions et de millions de Françaises et de Français en dépend. C’est notre responsabilité d’agir, avec ardeur et confiance, comme un grand peuple qui refuse de gaspiller le présent afin de mieux bâtir le futur.

Emmanuel Macron a eu raison de le rappeler mercredi dernier à Strasbourg. L’Etat de droit est notre trésor. Le problème est qu’il ne s’agit là que de mots. L’actuel chef de l’Etat n’a rien fait pour le préserver. Au contraire, l’Etat de droit français sort profondément abîmé des cinq années de quinquennat Macron.

Les annonces du Premier ministre jeudi soir, sur le calendrier de lever des restrictions en application, constituent un nouvel exemple d’atteinte à l’Etat de droit. Alors que l’exécutif indiquait, il y a moins de 15 jours, aux parlementaires, pour obtenir leur vote favorable, que le pass sanitaire serait suspendu dès que les contaminations passeraient sous un certain seuil, Jean Castex a conditionné, hier soir, ce retour à plus de liberté à la baisse, plus lointaine, des hospitalisations.

Nous devons en être conscients. L’épidémie de Covid 19 s’est accompagnée d’une accélération spectaculaire de l’utilisation des outils de surveillance et de traçage numérique par nos gouvernants. La facilité et la vitesse avec laquelle ils nous ont été imposés, sans que les parlementaires, ni la justice ne tentent vraiment de s’y opposer, constituent un terrible révélateur des faiblesses et des fragilités de notre démocratie. Il n’a fallu que 18 mois pour que nous passions d’une application facultative de suivi de l’épidémie à un pass vaccinal, obligatoire de fait et nécessaire pour exercer l’essentiel de nos libertés fondamentales, en particulier celles d’aller et de venir, de droit à l’intimité, de travailler, d’entreprendre, d’association ou de réunion.

Il est urgent de prendre toute la mesure de cette dérive. L’enjeu est reconstruire notre État de droit sur des fondations plus solides afin d’empêcher qu’un tel effondrement ne puisse, à l’avenir, se reproduire. Après deux ans d’obscurantisme républicain, il nous revient d’établir les garde-fous nécessaires pour assurer la protection réelle des libertés publiques et des droits fondamentaux de tous les citoyens.

Il en va de même des finances publiques. Le ministre du budget a évalué cette semaine les dépenses publiques liées au Covid à 140 milliards d’euros. Ce chiffre est à rapprocher de l’augmentation de la dette publique nationale de 680 milliards d’euros entre 2017 et fin 2021. Cela signifie que 540 d’entre-eux n’ont rien à voir avec la crise sanitaire, mais sont la conséquence de la légèreté avec laquelle le pouvoir macronien a géré les deniers communs.

Le gouverneur de la Banque de France a été très clair lundi dernier. Nous ne pouvons plus dégrader davantage nos finances publiques, d’autant plus qu’il serait irresponsable de parier sur le maintien durable de niveaux extrêmement favorables des taux d’intérêt. Ce sont malheureusement des comptes publics en ruine que l’exécutif actuel va livrer à ses successeurs. Là-encore, c’est notre responsabilité de mener la reconstruction et l’effort national pour y parvenir.

Il faut être clair. Reconstruire ce qui a été cassé prend toujours du temps. La remise en service laborieuse des trains de nuit en est le meilleur exemple. Emmanuel Macron avait commis l’erreur de les supprimer au profit des cars en début de quinquennat. C’est une sage décision que d’entreprendre leur redémarrage. Mais nous aurions collectivement gagné beaucoup de temps en évitant ce tête-à-queue inutile.

Les naissances françaises en sont un autre exemple, beaucoup plus existentiel. Il faut nous réjouir de leur légère reprise en 2021 et des 3000 bébés que la France a gagnés. Mais nous sommes, à 738 000 naissances en 2021, loin des 785 000 de 2016 et plus loin encore des 829 000 de 2010.

L’effort de reconstruction est immense, mais il est à notre portée. Nous pouvons compter sur les forces de notre jeunesse. Il suppose bien sûr de changer la tête de l’Etat et d’y placer une femme ou un homme capable de mener cette mission. Elle incombe à Valérie Pécresse, qu’il nous revient de soutenir, dans le meilleur intérêt de la France et de tous les Français. Pour notre pays, le chemin de l’avenir commence par celui de l’alternance !

Bon week-end à tous dans l’unité, la confiance et l’espérance

Amicalement

François

François Vigne

Président de la France en marche

 

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