Chers Amis,

A deux semaines du premier tour de l’élection présidentielle, beaucoup d’entre vous m’interrogent sur le choix à faire au terme de cette morne compagne. La question est d’autant plus cruciale qu’avec une abstention attendue à 30%, de nombreux électeurs toujours indécis et un second tour pronostiqué Macron – Le Pen à 55% / 45%, tout est encore possible. La guerre russe contre l’Ukraine le démontre. Nos renoncements quotidiens et petits accommodements conduisent aux pires catastrophes. C’est notre responsabilité de les éviter et de donner à la France l’avenir qu’elle mérite !

En refusant de faire campagne, Emmanuel Macron commet une erreur. Certes, les circonstances internationales l’occupent. Elles ne l’empêchent pas pour autant de faire campagne. Tous ses prédécesseurs qui ont brigué un second mandat, du général de Gaulle à Nicolas Sarkozy, en passant par Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand ou Jacques Chirac se sont prêtés à l’exercice. Il est nécessaire. C’est grâce à lui que le candidat élu dispose de la légitimité nécessaire pour mettre en œuvre les principales mesures de son programme. En se dérobant, le chef de l’Etat prépare à la France, s’il remporte l’élection, des lendemains difficiles.

C’est en pensant seulement à notre pays et son avenir que nous devons choisir notre bulletin de vote. Une relégation de Valérie Pécresse en 5ème ou 6ème position conduirait à l’éclatement des Républicains et à la reconstruction de la droite autour du Rassemblement national. C’est pour cela que nous devons tout faire pour la mener à la meilleure place, et idéalement au second tour. C’est une évidence.  Elle a réalisé une très médiocre campagne. Mais elle est, au contraire du président actuel et que d’autres de ses concurrents, meilleure dans l’exercice de ses fonctions que dans celui de la campagne. C’est le plus important.

L’intérêt de tous les Français est que le second tour oppose Emmanuel Macron et Valérie Pécresse. C’est la meilleure alternative démocratique. Cela permettra aussi de reconstruire la droite sur une base démocratique solide. Ce scénario est loin d’être gagné. Mais il reste possible au regard du nombre d’électeurs indécis ou prêts à s’abstenir. C’est notre responsabilité de tout mettre en œuvre pour y parvenir.

La guerre de la Russie contre l’Ukraine est un signal d’alarme. Nous devons arrêter de regarder avec négligence, complaisance ou paresse, les risques se multiplier aux frontières de l’Europe et notre vie démocratique se déliter. Si nous ne nous réveillons pas, l’Europe sera tôt ou tard la proie d’un prédateur et la révolution l’issue de notre crise politique nationale. Cette double catastrophe n’est pas inévitable. Mais elle suppose de nous mobiliser et de ne jamais céder à la facilité de l’immédiateté comme le font nos gouvernants actuels.

En promettant l’autonomie aux nationalistes corses, pour les calmer avant les élections présidentielles, l’exécutif met le verre dans le fruit et menace l’unité de notre nation.  En poussant les Français à passer au chauffage et à la voiture électrique sans avoir aucun investi dans les capacités de production, notamment nucléaires, le pouvoir nous place dans une dépendance dangereuse à un horizon de dix ans. En tardant à intensifier vraiment l’effort de défense, le président et son gouvernement ne mettent pas la France en position de protéger durablement la paix. C’est tout cela qu’il faut changer et c’est pour cela que nous souhaitons un changement de la présidence de la France.

La guerre d’Ukraine est un signal d’alarme. Elle porte aussi des motifs d’espérance. Nous devons rester prudents face aux annonces de l’agresseur hier. Mais il n’y a plus de doute que la Russie perdra la guerre, même si elle parvient à réaliser quelques prises sans lendemain. Comme l’a déclaré hier Constantin Sigov, le grand philosophe politique ukrainien, le trésor de la résistance ukrainienne doit réveiller l’Europe. Il nous revient de nous en inspirer pour prendre les décisions courageuses qui s’imposent et agir au service de la liberté, de la démocratie et de la France. Aujourd’hui comme hier, c’est notre responsabilité de prendre la suite du général de Gaulle pour que la flamme de résistance française ne s’éteigne jamais.

Bon week-end à tous dans le discernement, l’espérance et l’action !

Amicalement

François

François Vigne

Président de la France en marche

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