Chers Amis,

Gouverner, c’est choisir. Les quatre semaines mises à former le nouveau gouvernement augurent mal de la capacité de l’exécutif à affronter les difficultés à venir. Récession, menaces guerrières, pressions sur le pouvoir d’achat, difficultés d’approvisionnement et nouvelles menaces épidémiques constituent un redoutable cocktail auquel notre pays va se trouver confronté. C’est pour cela qu’il est urgent de redresser la barre.

Contrairement à la légende, Emmanuel Macron n’est pas le maître des horloges. Au mieux, l’est-il de celles de l’Elysée et du microcosme politique parisien. De l’affaire Benalla aux crises des Gilets jaunes, de la réforme des retraites ou du Covid et à la guerre russe contre l’Ukraine, la réalité démontre qu’il est au contraire un président qui subit. La nomination d’Elisabeth Borne, en lieu et place de celle de Catherine Vautrin, et les difficultés de formation du nouveau gouvernement montrent qu’il est aussi un président sous influence, celle des cercles qui entourent son pouvoir.

Il sera indispensable de s’en affranchir pour relever les défis auxquels notre pays va devoir faire face. Les mauvaises nouvelles se succèdent plus vite que les jours. Beaucoup d’entre-elles sont la conséquence des erreurs commises ou des problèmes laissés en jachères par l’exécutif pendant le précédent quinquennat. Pénurie de production électrique d’origine nucléaire en France, pression forte sur nos finances publiques du fait de la remontée des taux d’intérêt, désertion des candidats pour le métier d’enseignant, tous ces problèmes étaient connus et auraient pu être gérés. C’est parce qu’ils ne l’ont pas été que notre pays se trouve aujourd’hui dans une situation tendue.

Gouverner, c’est choisir. Gouverner, c’est prévoir aussi. Il ne fallait pas être grand clerc pour anticiper le retour de l’inflation. Nous l’avions annoncé dès mai 2020. L’agression russe contre l’Ukraine n’a été que l’étincelle. L’explosion de l’inflation est la conséquence de l’injection massive de liquidités dans l’économie, portée à son extrémité par l’aventureuse politique du quoi qu’il en coûte. Avoir stoppé l’appareil productif tout en continuant à rémunérer les acteurs économiques comme si de rien n’était se confirme avoir constitué un pari fou, dont nous paierons longtemps les conséquences.

Ne renouvelons pas la même erreur pour notre démocratie. L’actualité politique quotidienne démontre l’impasse du parti central macronien. Le risque est grand que les élections législatives se traduisent par une fuite de l’opposition hors des murs parlementaires. Les colères sont loin d’être éteintes. C’est la responsabilité de nos gouvernants de tout faire pour les réintégrer dans le processus démocratique. Ce n’est pas en cautionnant des actes inacceptables de violences contre les femmes, pour justifier des candidatures qui le sont tout autant, comme l’avait fait le nouveau ministre de la Fonction publique mercredi, que le pouvoir y contribuera.

Les défis sont grands. L’actualité tragique des deux dernières années le démontre. Les dangers sont réels. Mais nous avons les moyens de les surmonter. La condition est de prendre les problèmes à bras le corps et d’imaginer des solutions nouvelles. Nous y travaillons déjà. Cinq années passent vite ! Nous entendons bâtir l’alternative démocratique dont notre pays a besoin, au service de notre pays et de sa jeunesse.

Ensemble, nous pouvons construire la France que nous voulons, une France plus libre, plus forte, plus rayonnante et unie.

Bon week-end à tous, dans l’espérance et en communion avec nos frères ukrainiens

Amicalement

 

François

François Vigne

Président de la France en marche

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