L’INSEE l’a confirmé vendredi. La dette publique de la France a dépassé 99,6% du PIB au premier trimestre 2019. Tout indique qu’elle aura franchi les 100% au cours du deuxième trimestre…

Contrairement à ses engagements de campagne, Emmanuel Macron se révèle tout aussi incapable que François Hollande de maîtriser la dérive des comptes publics et l’alourdissement rapide de l’endettement national.

Les partisans du moindre effort et du tout va très bien Madame la Marquise assurent qu’il ne faut pas s’inquiéter et que les taux d’intérêt bas rendent la charge indolore. Ils tentent également une diversion en ouvrant un débat sur la bonne ou la mauvaise dette publique.

S’il peut être justifié de s’endetter pour financer des investissements de long terme, ce cas ne s’applique pas du tout à l’accroissement de dette actuel, destiné à pallier l’excès de dépenses de fonctionnement courantes et à compenser l’incapacité de l’exécutif à équilibrer son budget.

La situation est d’autant plus désastreuse pour les générations suivantes qu’elle s’accompagne d’un sous-investissement, comme le montrent l’état de notre parc nucléaire, celui de notre réseau routier et celui de nos ponts, dont 10% sont désormais en péril, selon les informations confirmées la semaine dernière. Il faut ajouter à cela que l’exécutif appauvrit encore la France en continuant à vendre son patrimoine, qu’il s’agisse du parc immobilier ou des entreprises nationales en utilisant les produits de leur cession pour boucler ses fins de mois.

Le constat est clair. Plus de 10 ans après la crise de 2008, la France n’a toujours pas repris le contrôle de ses finances publiques. Pendant que tous nos voisins ont mis à profit les sept années exceptionnelles de croissance mondiale que nous vivons depuis 2012, les présidents qui se sont succédé et leurs gouvernements se sont comportés en cigales et ont refusé de réaliser les efforts nécessaires pour donner à la France le meilleur avenir.

Ce que les Français n’ont pas encore bien compris, c’est que les dettes publiques actuelles sont les impôts de demain et vendront durablement grever leur pouvoir d’achat, la qualité de nos infrastructures comme de nos services publics, ainsi que le financement des retraites. En appauvrissant la France, François Hollande et Emmanuel Macron ont préparé son affaiblissement futur, au sein de l’Europe et du monde entier, ainsi que l’appauvrissement de notre peuple.

Il y a urgence à renverser la vapeur et à reprendre le contrôle de nos finances publiques, et par là-même celui de notre avenir. Nous en sommes largement capables. Cela suppose pour tous de travailler un peu plus, de supprimer les nombreux gaspillages qui perdurent au sein de l’administration ainsi que des pouvoirs publics, et de faire preuve d’ingéniosité.

Ainsi assurerons-nous la souveraineté de la France et offrirons-nous un grand avenir à nos enfants et petits-enfants. Là est notre responsabilité, là sera notre fierté !

lfm_2016