Chers Amis,
Je réalisais ce matin, avant de vous écrire, une synthèse de l’actualité politique de la semaine. Les titres parlent d’eux-mêmes. 83% des Français considèrent l’avenir comme inquiétant. L’économie française serait entrée en contraction. Immigration, le flou, cap de la réforme. Ocean Viking : le gouvernement défié sur le front de l’autorité. Les Français trouvent peu lisible la politique énergétique du gouvernement. Face à une guerre de haute intensité, la France ne pourrait pas tenir dans la durée. Le FMI appelle la France à réduire ses déficits dès 2023. Je pourrais continuer. Tout le confirme. La France est mal gouvernée.
C’est d’abord une question de fond. Emmanuel Macron a été réélu sans programme. Il n’a pas de réel dessein pour la France, comme en témoigne son ennui. Faute de vision, il n’y a pas non plus de grands projets, ni de priorités. L’accessoire tient lieu d’essentiel pour autant qu’il occupe l’actualité C’est aussi une question de méthode. L’exécutif préfère surfer sur les difficultés, en passant d’un problème à un autre, sans les régler.
Il y a pourtant tant à faire, de l’assainissement de nos finances publiques à la reconstruction de notre système scolaire en passant par la reconstitution de notre capacité de production électrique, la mise en place d’une politique d’immigration et d’intégration digne de ce nom, le renforcement des forces de nos armées, le relèvement de notre système de santé, l’établissement d’un système de réelle prise en charge de la dépendance, la lutte déterminée contre l’emprise grandissante des trafiquants de drogue et l’islamisme, la refondation de l’Union ou la mise en œuvre d’une véritable stratégie de rénovation énergétique des bâtiments.
Tout ceci est urgent, comme l’a rappelé le FMI il y a deux jours au sujet de nos finances publiques. Tout ceci est à notre portée. Mais tout ceci nécessite aussi une action durable et une vision claire de là où nous voulons mener la France collectivement. Cela suppose aussi d’appliquer un ensemble de mesures financières, économiques, sociales, qui établissent notre pays sur des fondations de vérité et de solidité, les seules qui puissent nous permettre de bâtir sa prospérité.
Dans le monde actuel, rien ne vaut que par comparaison. Celle-ci, qui nous fut longtemps favorable, montre maintenant notre affaiblissement. Du niveau scolaire des élèves à la performance du système de santé en passant par l’ampleur du déficit commercial, nous occupons désormais les dernières places des tableaux européens. Et nous sommes actuellement, vis-à-vis de l’extérieur, dans une situation de profonde dépendance. Au-delà des déclarations gouvernementales, les dernières statistiques démontrent que nous importons deux fois plus de produits critiques de Chine qu’il y a 20 ans.
Rien de cela ne doit nous désespérer. Plusieurs fois dans l’histoire, la France a connu des difficultés analogues. Elle s’en est relevée sous l’action d’hommes et de femmes croyant en son destin et seulement désireux de la servir. C’est un même effort de relèvement national et européen que nous devons aujourd’hui accomplir, sous l’égide d’un pouvoir neuf, avec confiance et détermination.
Sans une telle politique de remise en ordre, avec les sacrifices qu’elle requiert et les espoirs qu’elle comporte, nous resterons un pays à la traîne, oscillant perpétuellement entre le drame et la médiocrité. Au contraire, si nous réussissons ensemble ce grand programme de redressement financier et économique, nous aurons réalisé une immense étape sur la route qui nous mène vers les sommets ! C’est là que nous voulons mener la France.
Bon week-end à tous, dans la fierté, le courage et l’espérance
Amicalement
François
François Vigne
Président de la France en marche
