Chers Amis,
Aurons-nous de l’électricité en janvier ? C’est la question que se posent tous les Français après les annonces gouvernementales de mercredi sur le plan de délestage. Comment la France a-t-elle été gouvernée pour en arriver-là ? L’épidémiologiste Antoine Flahaut reconnaissait il y a deux jours que confinement et couvre-feux avaient représenté des réponses moyenâgeuses au Covid. C’est à une nouvelle préhistoire énergétique que nous prépare l’exécutif. Si préhistoire et Moyen-Âge sont l’horizon du pouvoir actuel, nous voulons construire un autre avenir pour la France !
La crise d’approvisionnement électrique est d’autant plus injustifiable qu’elle n’est pas la conséquence de la guerre russe contre l’Ukraine. Elle est le résultat de l’inconséquence de nos gouvernants et de leur incapacité à assurer les investissements nécessaires pour maintenir notre production électrique et à gérer l’ensemble de la filière. Emmanuel Macron n’est pas seul coupable, mais il porte une lourde responsabilité par ses erreurs en tant que ministre de l’Économie, puis président de la République.
Cette crise est d’autant plus inacceptable qu’elle menace nos services essentiels et pourrait entraîner de lourds effets pour notre santé, en paralysant les services de secours, l’éducation des enfants, ainsi que le fonctionnement de notre économie. Comment le gouvernement peut-il envisager de fermer de nouveau les écoles, alors que les dernières études publiées en début de semaine confirment les terribles séquelles qu’ont créées confinement et fonctionnement en distanciel des établissements scolaires pour tous les élèves, qui en ont été les victimes ?
Le plus grave pour l’avenir est que l’exécutif continue, comme il le fait depuis bientôt six ans, à gérer, plutôt mal que bien, les urgences sans préparer l’avenir, y compris très proche. Alors que la crise énergétique devrait se renouveler l’hiver prochain, le gouvernement ne prend toujours pas les décisions fortes permettant d’y répondre. Les inquiétudes exprimées par le pouvoir à l’égard de la 9ème vague de Covid et les restrictions envisagées pour y répondre ne reflètent pas une particulière virulence de la maladie, mais l’incapacité gouvernementale à résoudre la crise hospitalière. Depuis 2020, il ne s’est rien passé. Au contraire, la situation s’est aggravée.
Les Français méritent mieux. Notre pays vient de se faire doubler par la Suisse dans la révolution de la radiothérapie flash, qui devrait permettre demain de traiter 100% des tumeurs cancéreuses. L’inaction de nos gouvernants en est la cause. Il en va de même de la dégradation de notre réseau routier, que l’Observatoire national de la route (ONR) vient d’épingler dans son nouveau rapport. Cette incapacité à anticiper et agir pour l’avenir a un coût. La centrale à charbon de Saint-Avold, qu’EDF a dû rallumer depuis mardi pour pallier l’indisponibilité du parc nucléaire, va émettre jusqu’à 1,35 million de tonnes de CO2 d’ici mars 2023, soit l’équivalent des émissions annuelles de 435 000 voitures thermiques, pour assurer à peine 1% de la production énergétique française…
Il n’y a pas de fatalité, mais il faut changer de méthode de gouvernement. Il est urgent de remettre l’intérêt de la France et de sa jeunesse au centre des décisions gouvernementales. Il convient aussi de cesser de se concentrer sur l’immédiat pour rentrer dans la double temporalité politique, qui seule assure le succès d’un pays : gestion des urgences et préparation du long terme. C’est à cette condition que nous réussirons la grande entreprise nationale de redressement qui mènera la France et l’Europe vers de nouveaux sommets.
Les succès de l’Ukraine face à l’envahisseur russe confirment qu’il ne faut jamais abandonner, ni se résoudre au pire. Beaucoup de beaux esprits la poussaient au printemps à la reddition. Les Ukrainiens sont en train de gagner. Nous devons plus que jamais les soutenir, de même que les Iraniens ou les Chinois en lutte pour leur liberté et, ce faisant, pour l’avenir de leurs pays respectifs, ainsi que de la paix commune.
L’avenir nous appartient. Il nous revient de créer ensemble un monde plus libre, plus fort et plus juste, conforme à notre espérance et au bien commun. C’est notre combat.
Bon week-end à tous, dans la fierté, le courage et l’espérance
Amicalement
François
François Vigne
Président de la France en marche