Chers Amis,
C’est la responsabilité du chef de trancher ! L’affaire Rugy a déjà trop duré. En le maintenant dans ses fonctions malgré l’accumulation de scandales qui se succèdent, Emmanuel Macron et son premier ministre commettent une faute. La question n’est plus de rembourser chaque euro contesté contrairement à ce qu’a déclaré François de Rugy après son entretien avec Edouard Philippe jeudi.
L’ancien président de l’Assemblée nationale mène un combat perdu d’avance en tentant de justifier ses repas entre amis par la nécessité de rester en contact avec le peuple et en plaidant l’ignorance pour la location de son logement social près de Nantes. La question n’est pas de savoir si les règles formelles ont été respectées, mais si l’éthique l’a été. A défaut, il doit démissionner.
Le fait que de telles pratiques existent depuis longtemps ne justifie pas qu’elles perdurent. Rien ne sert de crier au loup contre le soi-disant populisme pour mieux l’alimenter par des comportements inappropriés. Les Français attendent à juste titre de leurs élus et des plus hauts responsables de la République qu’ils soient exemplaires.
Alors que la France sort à peine d’un an de paralysie et de troubles, abîmée par l’affaire Benalla et la crise des Gilets jaunes, le président de la République et le Premier ministre doivent s’assurer qu’aucun agissement déviant ne fasse replonger le pays dans le chaos.
La désignation de Benjamin Grivault comme candidat LREM à la mairie de Paris et la faiblesse présidentielle à l’égard de François de Rugy montrent que le pouvoir n’a pas changé. Il reste terriblement enfermé et vertical. Le copinage continue à l’emporter sur la valeur des individus quand l’exécutif doit choisir ou nommer.
Après le limogeage injustifié du général de Villiers il y a deux ans, ceux plus récents des préfets Henri-Michel Comet et Michel Delpuech, le renvoi expéditif de la directrice de cabinet de François de Rugy il y a deux jours, pour le logement social qu’elle n’occupait pas, confirme que le pouvoir macronien préfère s’attaquer aux lampistes qu’aux ministres et n’a aucun respect pour les fonctionnaires qui le servent.
Le fait que les révélations des dépenses de bouche et de logement de François de Rugy et de son entourage interviennent au même moment que la publication du rapport parlementaire sur les moyens de la police est un autre signe des dysfonctionnements actuels. Ce rapport dénonce pertinemment « les conditions de travail indignes », l’état déplorable des commissariats, ainsi que la manque de ressources de la police et de la gendarmerie. C’est une raison supplémentaire pour que les plus hauts responsables de l’Etat se montrent particulièrement rigoureux dans la gestion des deniers publics et concentrent les moyens de la France sur les priorités essentielles.
Il y a tant de choses à faire, tellement de défis à relever. C’est la raison pour laquelle le président ne doit plus tergiverser avant de renvoyer le ministre de l’Ecologie. Notre peuple mérite mieux que de perdre son temps dans de médiocres affaires.
Le vrai visage de la France n’est pas celui-ci. Il est celui du colonel Beltrame, des maîtres Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello ou de Dimitri Moulic, Alain Guibert et Yann Chagnolleau de la SNSM. Il est aussi celui de tous les soldats, gendarmes, pompiers et policiers français que nous célébrerons dimanche 14 juillet sur les Champs-Élysées.
Ils sont, avec tous ceux qui veulent vraiment servir la France et le bien commun, la véritable élite, celle avec laquelle nous souhaitons redresser la France et allons construire un grand avenir ensemble.
Bon 14 juillet à tous !
François Vigne
Président de la France en marche