Il y a trois ans, Nice était frappée au coeur.

Alors que ses habitants s’étaient joyeusement rassemblés sur la Promenade des Anglais pour célébrer ensemble la fête nationale, 86 de nos compatriotes et amis de la France tombaient sous les roues d’un camion fou piloté par un terroriste islamiste. Plus de 200 étaient blessés, dont certains très sévèrement.

En ce jour de fête nationale et de recueillement, c’est d’abord à eux, à leurs familles et à leurs proches, ainsi qu’à toutes les victimes innocentes des autres attentats qui ont ensanglanté notre pays depuis plus de trois, que je veux rendre hommage.

Beaucoup des blessés ou des proches des victimes décédées continuent à se sentir abandonnés par l’Etat et la communauté nationale. Plus que jamais, il convient de nous montrer présents. D’abord parce que les victimes l’ont été en leur qualité de Français. Ensuite, parce qu’il n’y a rien de pire que l’oubli ou l’indifférence qui constituent une seconde mort.

C’est en étant à leurs côtés que nous serons dignes du sacrifice des victimes du 14 juillet 2016 et de la France.

Nice, comme toute la nation, a su rester droite et forte dans l’épreuve.

Mal préparé aux formes nouvelles du terrorisme, affaibli par des querelles inutiles, notre pays a subi les plus fortes pertes parmi toutes les grandes puissances occidentales. Mais les Niçois, comme l’ensemble des Français ont refusé de céder à la facilité de l’amalgame et de la divisions, auxquels les appelaient trop d’irresponsables. Nous pouvons en être collectivement fiers.

Le feu d’artifice d’hier soir est une nouvelle étape sur la voie de la reconstruction. Mais nous savons que la route vers la paix et vers la liberté ne sera pas un chemin bordée de roses. Malgré les efforts de nos militaires, de nos policiers, ainsi que de nos autres forces de sécurité et de secours, la menace reste entière, comme l’ont montré les nouveaux attentats de 18 derniers mois. C’est la France encore qui, au sein de l’Europe, a payé le plus lourd tribut.

Le combat continue ! Quels que soient le temps nécessaire et les épreuves, nous gagnerons la bataille contre l’ennemi qui prétend asservir notre nation. Nous devons pour cela agir ensemble en peuple uni en mettant fin au divisions qui ont ébranlé notre pays depuis neuf mois.

C’est à cette condition, et à cette condition seulement, que sera complètement honoré le sacrifice des victimes du 14 juillet 2016 et que pourra être remportée la grande victoire de la liberté et de la France.

lfm_2016